Le Conseil interministériel organisé par les autorités à Diamnadio sur la sécurité routière a été l’occasion pour le Premier Ministre, de réaffirmer l’engagement ferme des autorités à venir à bout d’un phénomène qui nous vaut 700 morts par an en moyenne et des pertes financières estimées à 160 milliards de francs, soit 2% du PIB. C’est dire que nous avons tout à gagner à agir vite et fort. Car, le facteur humain, indexé par les experts et les autorités est le plus déterminant dans la survenance des accidents de la circulation.
Le diagnostic du Pm est sans ambages : ‘’Dans bien des cas, ce n’est pas la route qui tue. Ce n’est pas la voiture qui tue. Mais, à travers chaque accident, ce sont des hommes ou des femmes qui causent la mort. Parfois par négligence ou par imprudence, par refus délibéré des règles ou par indifférence des autres’’. Donc, il est bien possible de faire quelque chose. Bien sûr, rééduquer les gens demandera énormément de travail et de tems. Mais, c’est nécessaire. On ne peut pas laisser le sénégalais être un danger pour l’autre. Nous sommes des personnes et non des animaux. Malheureusement, si chacun ne se soucie que de son propre intérêt, si chacun croit qu’il a toujours la priorité parce qu’il est pressé, si chaque chauffeur veut faire le maximum d’argent, si les transporteurs ne se soucient que de bénéficies, alors, on creusera toujours des tombes pour des accidentés, de pauvres victimes, innocentes, qui ont fait confiance à ses inconscients qui conduisent les voitures.
A cette situation s’ajoute le fait que les chauffeurs sont particulièrement bien défendus dans le cadre de syndicats dynamiques qui ne lésinent sur aucun moyen y compris la paralysie du secteur pour avoir gain de cause. Une situation qui cause au Sénégal beaucoup d’ennuis parce que aboutissant, le plus souvent, à enterrer les belles résolutions comme ça été le cas le plus souvent. On aura beau faire des recommandations et prendre des décisions, si le suivi n’y est pas, alors, ce sera le retour à la cas-départ.
Alors, comme pour les rapports des institutions de contrôle, les sénégalais attendent, cette fois-ci, des actes concrets. Il faudra des ruptures dans la démarche qui consistent à aller jusqu’au bout de la logique y compris en contrôlant ceux qui, sur la route, sont chargés de veiller sur l’application des lois. Car, c’est parce que le système est défaillant à tous les niveaux qu’il y a autant de morts et de dégâts. Or, on ne peut laisser nos vies à la merci de personnes insouciantes et dangereuses, qui, parce qu’elles ne sont pas sanctionnées, se croient tout permis. Car, l’alternative immédiate, c’est justement la sanction. Il faudra rester ferme et faire payer, chèrement, tous ceux qui enfreignent la loi, d’une façon aussi éhontée.
Et nous n’avons plus le choix….
Assane Samb