Du nouveau dans l’affaire de l’assassinat de Mama Djiguène Gningue poignardée et jetée dans une rue du quartier Léona à Saint-Louis. Le juge d’instruction du premier cabinet a délivré, lundi dernier quatre mandats de dépôts. La maman F. A. Ndiaye, la tante A. Ndiaye et le frère de la défunte, I. Gningue ont été écroués.
Le samedi 12 mars dernier, en début de matinée, les limiers du commissariat central de Saint-Louis ont été informés par des éléments de la compagnie d’incendie de la brigade nationale des sapeurs-pompiers de ladite ville qu’une personne venait d’être poignardée dans la rue, au quartier Léona. Arrivés sur les lieux du crime, ils ont constaté que la victime présentait une entaille au cou et une blessure ouverte au niveau du nombril laissant apparaitre une partie de ses intestins. Une enquête a été ouverte.
Dans la foulée, les hommes du commissaire Mamadou Tendeng, patron de la police de la vieille ville, ont fait une descente au domicile de la victime, pour y mener une perquisition et entendre les voisins. Dans la chambre de la victime, qu’elle partageait avec sa mère, confient nos sources, les enquêteurs ont découvert un matelas et des habits tachetés de sang. Des indices qui laissent croire que la victime Mama Djiguène Gningue a été poignardée dans la chambre.
L’enquête de voisinage a révélé que la victime était revenue chez elle, il y a juste une semaine, sans préciser où elle était auparavant. Il a aussi été prouvé qu’elle s’entendait bien avec tous les occupants du domicile.
Les multiples versions de la mère de la victime
Sa maman, F. A. Ndiaye, avec qui elle partageait la chambre, a été interrogée par les limiers. Dans un premier temps, elle a soutenu qu’elle ignorait tout de ce drame. Ensuite, elle a dit que sa fille était possédée par de mauvais esprits et qu’elle s’était donné la mort.
Mais après un interrogatoire serré, elle a juré de dire la vérité aux enquêteurs. La dame a, cette fois-ci, indexé un charretier du nom de M. R. Mbaye comme étant l’auteur de la mort de sa fille. D’après elle, M. Mbaye, qui est leur voisin, est entré très tôt dans leur chambre pour tuer sa fille, avant de menacer de la tuer, au cas où elle en piperait un seul mot à qui que ce soit. Elle a précisé, en outre, qu’après les faits, c’est sa grande sœur, une certaine A. Ndiaye, qui a changé les draps du lit.