Le « pire désastre écologique » qu’a connu l’État hébreu aurait peut-être une origine politique. C’est en tout cas ce que suggère la ministre israélienne de l’Environnement. Lors d’une conférence de presse organisée mardi soir, Gila Gamliel a accusé l’Iran d’être responsable de la marée noire de goudron qui a souillé une grande partie du littoral israélien au mois de février. Au cours des derniers jours, la presse israélienne avait été soumise par la justice à une « ordonnance d’interdiction de publier » tout élément lié à la catastrophe environnementale, mesure étonnante habituellement réservée aux informations de guerre liées à la sécurité de l’État.
En parallèle, le ministère israélien de l’Environnement a mené, par le biais de son unité de protection environnementale marine, une enquête de deux semaines dont il a dévoilé dimanche les premiers éléments. Selon Tel-Aviv, la marée noire trouverait son origine dans le déversement par un navire de « centaines de tonnes » de bitume sur le littoral israélien. Les vents violents ont alors entraîné le goudron sur les plages de Rosh Hanikra, près du Liban, jusqu’à Ashkelon, à la limite de la bande de Gaza.
Après avoir passé au peigne fin pas moins de 35 navires, notamment un bâtiment grec suspect finalement lavé de tout soupçon, le ministère est arrivé à la conclusion que le bateau à l’origine du drame était un pétrolier libyen battant pavillon panaméen, et qu’il était lié à la République islamique d’Iran, ennemi juré d’Israël.