Le meurtre de la petite Diary Sow, âgée de 13 ans, survenu le 1er janvier 2025, a provoqué une onde de choc chez plus d’un. Ainsi, en signe de protestation et pour exiger justice, la Fédération des groupements de femmes de Malika a organisé une marche pacifique hier mardi avec des brassards rouges, dénonçant cet acte ignoble et toutes les formes de violence subies par les femmes et les filles au Sénégal.
« Cette tragédie nous interpelle toutes et tous sur l’urgente nécessité de protéger les femmes et les enfants. La persistance des viols, meurtres et violences en général est un sujet préoccupant qui révèle des failles sociales, culturelles et légales », a déclaré la fédération du collectif des femmes de Malika. Dans leur déclaration, la Fédération a exprimé sa » tristesse et sa consternation » face à ce drame, elle condamne cet acte barbare, mais attire également l’attention des autorités et de l’opinion publique sur les multiples formes de violences perpétrées contre les femmes et les filles.
Un appel à l’action contre les violences que subissent les femmes et les filles. Dénonçant les croyances erronées sur le genre qui banalisent les comportements abusifs, tout en mettant en avant les conséquences dévastatrices de ces actes : dépression, traumatismes, handicaps, ainsi que des répercussions sociales et économiques pour les familles et la nation entière. Les femmes de Malika ont tenu à souligner que, « ces violences, commises dans les foyers, quartiers et lieux publics, touchent toutes les couches de la société ».
Le collectif a appelé à des « actions énergiques » et exhorte les autorités à mettre en place des stratégies nationales pour protéger les populations vulnérables. La fédération des groupements de femmes de Malika exige que justice soit rendue pour Diary Sow et toutes les autres victimes de violences. « Nous demandons des sanctions exemplaires contre les responsables, afin de dissuader toute récidive et de réaffirmer le respect de la dignité humaine », a-t-on scandé durant la marche.
La Fédération a également interpellé le gouvernement, les autorités judiciaires et les acteurs de la société civile, leur demandant d’unir leurs efforts pour prévenir ces drames.
Rosita Mendy