Une icône pour les uns, un grand frère pour les autres, le journaliste Ndatté Diop est décédé hier à l’hôpital Nabil Choucair de la Patte d’oie.
Une triste nouvelle pour la presse sénégalaise ! Le journaliste du groupe Futurs Medias, El Hadji Ndatté Diop n’est plus. Selon la Rfm qui donne l’information dans son édition de 12 h, le président de l’Association de la presse culturelle sénégalaise (Apcs) a rendu l’âme, ce dimanche 13 mars 2022. Ancien, chef de desk culture de la Rfm, le journaliste a couvert plusieurs manifestations culturelles au Sénégal et en Afrique.
Depuis cette date, l’amélioration des conditions de travail des membres de l’Apcs a été sa mission. C’est dans cette logique qu’il a pu décrocher 5 places tous frais payés pour les membres de l’association, afin de couvrir le dernier Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Généreux dans l’effort, Ndatté Diop avait toujours un mot motivant à l’égard des reporters. Son envie d’élever la culture dans la presse a été sa boussole. «Vous êtes la relève, imposez-vous», insistait-il à chaque rencontre avec ses cadets. Car, comme une prémonition, il avait fini d’écrire sa légende. En près de 20 ans d’expérience à la Rfm, il faisait partie des voix qui comptent dans le paysage audiovisuel du Sénégal.
De son Pire natal, Ndatté Diop s’est formé ensuite entre l’Issic et l’Iseg. Diplôme en poche, il opte pour un renforcement de capacités au Cesti. Avant d’être auditeur libre dans cette prestigieuse école de journalisme, Ndatté Diop avait déjà plusieurs années d’expérience. Homme de conviction, Ndatté Diop était très impliqué dans les questions de diversité, il invitait les Africains à s’approprier leur histoire et surtout les jeunes reporters.
Au dernier Fespaco, n’étant presqu’entouré que de novices, il n’hésitait pas à jouer un rôle de mentor rigoureux dans le travail ; Ndatté était profondément humaniste. Alors qu’une partie de la presse était logée à l’hôtel Cocody plus, dans un quartier éloigné des activités du dernier Fespaco, il a sorti de sa propre poche l’argent pour soigner deux reporters tombés malades. C’est dire la générosité et la bienveillance de l’homme. Avec sa disparition, c’est toute la presse sénégalaise qui est orpheline. Et le monde de la culture également.
Le groupe Rewmi présente ses condoléances au groupe Futurs Média, à la presse nationale et à la famille éplorée