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Partenariat public-privé: Macky Sall avait signé un contrat de 459 milliards F Cfa avec les Saoudiens à six (6) jours de son départ

A cinq jours seulement de l’élection présidentielle au Sénégal, la signature d’un contrat de partenariat public-privé pour la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance d’une usine de dessalement d’eau de mer sur la grande côte du Sénégal a suscité de vives interrogations au sein du Conseil d’administration de la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones). Le Président Bassirou Diomaye Faye demande une évaluation approfondie de ce contrat de 459 milliards FCFA signé avec la société saoudienne Acwa Power.

Fraîchement installé, le chef de l’État, ne perdant pas de temps, souhaite un état des lieux de la gouvernance des secteurs stratégiques, tels que l’hydraulique et l’accès à l’eau potable. Ainsi, lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, le chef de l’État a non seulement demandé au ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement un audit rapide du contrat d’affermage entre l’État du Sénégal (Sones) et Sen’Eau, mais également d’engager l’évaluation des Partenariats publics-privés (PPP) et de l’ensemble des contrats de délégation de service public de l’eau potable en milieu urbain et rural. Ce, avec un ciblage spécial sur les projets de dessalement des Mamelles et de la Grande Côte développés par la Sones avec la Jica (Agence japonaise de coopération internationale) et Acwa Power (un développeur, investisseur, copropriétaire et exploitant d’un portefeuille d’usines de production d’électricité et d ‘eau dessalée qui a son siège social en Arabie Saoudite). Selon les informations de L’Observateur, ce dernier contrat intéresse particulièrement le Président Bassirou Diomaye Faye en raison des nombreuses zones d’ombre qui l’entourent.

Le Gouvernement du Sénégal et la société saoudienne de référence mondiale, Acwa Power, ont signé, le mercredi 27 mars 2024, au Palais de la République, un contrat de financement, de construction et d’exploitation d’une usine de dessalement d’eau de mer sur la Grande Côte, dans le pôle urbain du Lac Rose, à une quarantaine de kilomètres au Nord-Est de Dakar.  Le coût de réalisation de cette infrastructure hydraulique est de 459 milliards de francs CFA (700 millions d’euros). Malgré les réserves émises par des membres du Conseil d’administration de la Sones sur le rapport en date du 20 mars dernier, Macky Sall a signé le document à six jours de son départ.

La cérémonie de signature s’est déroulée en présence de Saad bin Abdallah AL-Nafaie, ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite à Dakar. Pour le Sénégal, le contrat a été signé par le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, et le Directeur Général de la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones), Charles Fall. Pour Acwa Power, le document porte la signature de Marco Arcelli, Président-Directeur Général. En ce qui concerne le projet de la Grande Côte, il y a des zones floues, à la lecture du procès-verbal du Conseil d’administration (CA) de la Sones, tenu le 20 mars 2024, portant sur le projet de contrat de partenariat public-privé relatif à la conception, au financement, à la construction, à l’exploitation et à la maintenance d’une usine de dessalement d’eau de mer sur la grande côte du Sénégal. Selon les explications du Directeur général de la Sones, Charles Fall, cette infrastructure hydraulique sera réalisée en mode Partenariat public-privé (PPP) avec comme promoteur la société saoudienne Acwa Power et s’inscrit dans le cadre du programme d’investissements de la Sones visant à combler le déficit en eau à l’horizon 2030.

Le mémorandum d’entente (MOU) a été signé le 26 septembre 2022, un projet d’envergure de 400 000 mètres cubes/jour, à terme, dépassera de loin toutes les unités existantes.


Le représentant de la Primature a relevé 7 insuffisances dans ledit contrat  : la violation des délais de convocation de 15 jours, l’absence de pré-conseil, la variation dans le libellé de l’ordre du jour entre la version envoyée par WhatsApp et celle sur papier, l’absence des consultations préalables d’ordre environnemental, territorial, budgétaire, comme exigé par les PPP, l’absence des annexes 6 et 7 évoquées dans le projet de contrat, et la variation des cahiers de charges. Il a également souligné l’absence de l’avis de la DCMP (Direction centrale des marchés publics), renseigne le journal.

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