Le parti Pastef, à peine réhabilité, compte acquérir une seconde jeunesse. Il s’agit de faire son introspection et de voir les conditions de sa meilleure structuration et de son fonctionnement. Un congrès est annoncé dans ce sens. Il s’agit, à coup sûr, de battre le fer pendant qu’il est chaud. Car, dans la dynamique de cette alternance, il faudra en profiter pour davantage damer le pion aux autres formations politiques. Il n’est pas question pour eux de laisser les autres mouvements, partis et coalitions se relever de leurs défaites et se reconstruire.
C’est le moment où jamais. Mieux, Pastef ne souhaiterait pas non plus vivre les affres de l’Alliance pour la République (Apr) en se massifiant tout en négligeant de se structurer correctement. Pour ce faire, il faudra apprendre à se passer de Diomaye et peut-être même d’Ousmane Sonko dont les lourdes charges à la tête de l’Etat ne permettent pas d’être présent partout.
Un parti, c’est un groupe, un ensemble dont les différents éléments doivent sentir d’être considérés et respectés. Il faudra sans doute une discipline de parti, éviter l’arrogance, les initiatives individuelles hasardeuses et s’inscrire dans une dynamique d’ensemble.
Pour réussir ce challenge, il n’y a rien de mieux qu’une école du parti. Les cadres et les militants doivent être formés et encadrés. Ils doivent surtout apprendre à accepter la contradiction et s’éloigner du langage ordurier. Car, enfin, le Parti doit servir de rempart et de grenier à une équipe gouvernementale dont la majorité apprend à gérer les affaires publiques. Il doit donc aider à préparer les cadres à cette mission exaltante. Un vaste chantier qu’il serait grave de négliger.
Assane Samb