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Pour la réglementation de leur profession: Les sages-femmes plaident pour un Ordre national

L’association nationale des sages-femmes d’État du Sénégal (ANSFES) a tenu ses 7 e journées scientifiques sous le thème : « De l’évidence à la réalité, le modèle de soins pour une réduction des décès évitables de la mère et du nouveau-né. Occasion saisie par ces professionnelles de santé de plaider pour un Ordre national afin de réglementer leur profession. 

Pour une réglementation de leur profession, l’association nationale des sages-femmes d’État du Sénégal (ANSFES) plaide pour l’instauration d’un Ordre de sage-femme. Selon leur présidente, Bigué Bâ Mbodj, pour avoir une pratique et une qualité de soin, il faut des sages-femmes qui sont formées d’abord. « Après la formation, il faut le réglementer et cette réglementation permet de savoir qui est sage-femme ou non car ayant été formée, fait ses examens et déclarées digne de porter le titre de sage-femme car ayant les compétences nécessaires et il nous faut cet ordre de réglementation de la profession et de savoir si le travail est fait correctement », dit-elle. Elle indique qu’il y aura une sanction que ça soit positive ou négative. « Il faut un organe qui sera habilité à pouvoir apporter cette sanction négative. Ce sera un organe dépositaire prenant le relai de l’Etat pour la pratique de la fonction de sage-femme », fait-elle savoir.

Revenant sur ces journées scientifiques, elle souligne qu’elles permettent de partager les bonnes pratiques, se remettre en question et renforcer les compétences. « Dans le programme de nos journées scientifiques,  trois ateliers de renforcement de compétences avec délivrance de certificat axés sur  le dépistage du cancer du col de l’utérus, la préparation à l’accouchement et la réanimation néonatale ont été tenus. Le Sénégal a fait de très bons résultats dans la réduction de la mortalité maternelle mais celle néonatale reste encore un peu élevée. C’est pourquoi, nous avons pensé qu’il faut former les sage femmes venues des quatre coins du Sénégal pour que tous les nouveaux nés en besoin de prise en charge par la minute d’or, puissent avoir une vie saine et réduire ainsi la mortalité néonatale », fait-elle savoir.

En ce sens, elle renseigne qu’un atelier sur le ballonnet intra-utérin qui est une méthode qui permet de juguler les hémorragies du post-partum qui constitue la première tueuse de femmes pendant la grossesse et après l’accouchement s’est également tenu. « Nous avons eu deux sessions à savoir les stratégies de réduction de la mortalité maternelle et celle pour les décès néonataux, la réglementation de la profession de sage-femme, la problématique de la formation et la prise en charge de l’hémorragie post-partum qui constitue la première tueuse de mortalité maternelle au Sénégal. Ce sont des décès évitables, c’est pourquoi nous avons renforcé les sages-femmes en leur donnant cette compétence pour juguler ce phénomène », fait-elle noter. En marge de cette rencontre, l’ANSFES a honoré des sages-femmes considérées comme modèle entrant dans le cadre de l’exigence qualité d’une personne qui doit être le modèle des autres sages-femmes. « Nous avons demandé à chaque région avec jury de pairs mais également de toute la hiérarchie, celle qui répond aux critères. Depuis 2018, cela a créé une émulation car chaque sage-femme veut être modèle dans sa région et  au niveau national », laisse-t-elle entendre. 

Pour le directeur de la santé de la  mère et l’enfant, Dr Doucouré ces journées scientifiques sont une instance de partage de connaissance  et de bonnes pratiques mais aussi de stratégies qui une fois mise en œuvre peuvent contribuer à la réduction des décès maternels et du nouveau-né qui constituent un problème de santé publique. « Les présentations faites tout au long de ces journées ont permis de savoir la situation de la santé de la mère et de l’enfant. Nous avons des ressources humaines appréciables mais force est de constater qu’il y a des efforts à faire dans la prise en charge », reconnait-il. Il rassure toutefois que pour l’ordre des sages-femmes, des avancées ont été notées et le processus suit son cours.


NGOYA NDIAYE

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