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Cudis retire le mot « honorable » jusqu’à nouvel ordre
Cudis retire le mot « honorable » jusqu’à nouvel ordre

Pour protester contre la violence à l’assemblée: Le Cudis retire le mot « honorable » jusqu’à nouvel ordre

La violence qui sévit à l’Assemblée nationale n’enchante guère le Cudis (Cadre unitaire de l’islam au Sénégal.) En effet, Cheikh Gueye, le Secrétaire général, a décidé de retirer le mot « honorable » de l’appellation des représentants du peuple à l’Assemblée nationale jusqu’à nouvel ordre. Thierno Alassane Sall, député, a dénoncé cette violence, de même que Maimouna Bousso qui refuse toute manipulation des femmes.

L’affaire Amy Ndiaye défraie la chronique. Depuis que la bagarre a éclaté, entraînant son évacuation à l’hôpital pour « avoir reçu un coup » de la part d’un député Mamadou Niang, des voix ne cessent de s’élever pour exprimer soit de l’indignation ou que justice soit faite. Le Sg du Cudis, Cheikh Gueye, a tout simplement décidé de retirer le mot « honorable » de l’appellation des députés en guise de protestation. Il a décidé de ne plus appeler un député sénégalais « honorable ? » Condamnant « cet acte jugé dommageable », il indique que ces députés doivent mériter leur appellation. « Nous les avons honorés en les choisissant au niveau de l’hémicycle de même que les honneurs pour qu’ils prouvent leur honorabilité. Mais là, on atteint le fond et on creuse dans les abîmes », dénonce Cheikh Gueye.

Pour lui, l’institution n’est pas une arène nationale, comme si chez les lutteurs il y a plus de fair-play. « Nous ne sommes pas d’accord car c’est l’image de ce pays qui est écornée », regrette le Sg du Cudis. Thierno Alassane : « Ce sont des injures et des invectives au quotidien » Pour le député non inscrit, Thierno Alassane Sall, à l’Assemblée nationale ce sont des injures tous azimuts. Une situation déplorable, selon lui, car « il ne faut pas toucher à la croyance d’autrui et le débat des croyances n’a pas sa place dans l’hémicycle. » « Nous sommes dans une situation qui écorne l’image du pays et chaque jour à l’assemblée nationale, ce sont des invectives, des injures. Nous sommes à l’assemblée, pas à l’arène nationale. Je ne pense pas que l’on puisse attendre du Président de l’Assemblée des solutions », ajoute TAS. Il poursuit : «Nous l’avions même averti avant même que cet incident ne survienne. Nous sommes dans une démocratie et il faut savoir raison garder. Pourquoi ne pas observer les règles d’une république. » Dénonçant la violence, Thierno Alassane invite ses collègues à plus de respect. “Pourquoi seule l’armée doit faire preuve de respect, les députés doivent aussi montrer leur respect envers l’autre. Il faut penser au monde qui nous regarde et ne pas livrer une image désastreuse.” Maimouna Bousso dit « non à un mélange de genres »

Pour la présidente du mouvement « force citoyenne » Maimouna Bousso, il ne faut pas faire un mélange de genres et ne pas céder à la provocation. « Nous invitons en premier lieu le Président de l’Assemblée à faire respecter son règlement intérieur avec un débat serein. « Pourquoi vouloir chahuter tout le temps et garder son calme. Il faut qu’ils comprennent que les gens les suivent. Ce n’est pas cela le débat. Il faut apporter des solutions et il faut de la sérénité et le respect des valeurs car un homme ne doit pas lever la main sur une femme certes, mais une femme aussi ne doit pas invectiver ni insulter. Mais il faut débattre », note Maimouna Bousso. Dans le même ordre d’idée, Mme Bousso a invité les femmes à ne pas invectiver et refuser d’être manipulées. « La Conception d’un fœtus, pas considéré comme une personnalité juridique » Les deux députés peuvent-ils être poursuivis pour crime en cas d’avortement d’Amy Ndiaye dont la grossesse ne peut être mise en cause ? Le professeur de droit Serigne Thiam s’est voulu clair. « Dans notre droit positif, la conception d’un fœtus n’est pas considérée comme une personnalité juridique. ». « C’est un débat qui risquerait de se poser. Est-ce qu’on les accuse de crime, de voie de fait ou de violences.


Dans le droit positif, la conception d’un fœtus ne constitue pas une personnalité juridique. Alors c’est à partir de la conception, dont le 185e jour, donc on est dans le stade embryonaire, il y a certains qui considèrent qu’on ne peut pas les poursuivre pour assassinat car le fœtus n’est pas encore considéré comme une personnalité juridique. C’est un autre débat, mais les avocats vont soulever ces exceptions aussi », argue le juriste.

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