Les différents chefs de services se sont réunis au Ministère de l’Intérieur en vue de se pencher sur le Magal 2023. De nombreuses questions ont été soulevées pour un Magal sans difficultés. La police, la gendarmerie et les sapeurs-pompiers restent déterminés car cette année, le nombre est revu à la hausse dans un contexte de tension.
Les chefs de service de réunis, les techniciens et les différents chefs de services. Dans le domaine de la sécurité la police reste mobilisée. Les effectifs déployés restent suffisants. 3754 éléments en 2022, 4000 policiers en 2023. Pour la sécurisation des lieux résidentiels, le dispositif sera mis sur pied. Il est prévu 9 postes avancés entre Touba et Mbacké. « Il existe déjà des opérations de sécurisation de Touba avec la gendarmerie pour assurer la sécurité des populations et de leur biens. Dans le plan de circulation avec les charretiers, des dispositions seront prises dont les axes routiers. Il y’aura assez de barrières de sécurité », explique le représentant de la police.
Pour le Colonel Alioune Diop de la gendarmerie, le travail a déjà commencé. « Deux mois déjà avec un plan simplifié déjà disponible », a-t-il laissé entendre. Des opérations de sécurisation seront entamées et combinées avec la police. 50 motocyclistes, 3 avions ULM, des barrières entre autres. 2500 gendarmes seront déployés. Selon le représentant du Chef d’état-major des armées (Cemga), le génie militaire est mobilisé pour appuyer les populations en vue de faire face aux inondations. La santé aussi ne sera pas en reste car les militaires ont prévu un hôpital mobile avec 60 médecins en appuie au ministre de la Santé. Pour la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, Ange Diatta a laissé entendre que toutes les dispositions sont prises. « Il s’agit du contexte des inondations et le matériel est déjà disponible. Les ambulances seront préposées pour gagner du temps », a-t-il argué. Les journalistes ne seront pas en reste. Ces derniers qui viendront pour la couverture de l’évènement religieux seront limités à 500. D’habitude, le nombre de pisses-copies avoisinait plus de 800, cette année, le comité d’organisation dans l’optique de rationnaliser a réduit le nombre.
L’eau, principale inquiétude
La question de l’eau reste cruciale. Pour le représentant de l’Office des forages ruraux (Ofor) « des camions citernes seront disposés un peu partout pour que l’eau soit accessible. 29 unités de coloration seront installées. Ce sera fait afin que l’eau soit potable et buvables. Les cinq gros réservoirs de Touba seront remplis mais avant cela, ils seront curés. Les 22 châteaux d’eau aussi dont les 8 seront dans le circuit et les 4 forages auront 10 milles mètres cubes sur le réseau. » Vers la localité de Alieu, des maraichers ont branché sur leurs tuyaux, ce qui implique une baisse dans la fourniture en eau. Pour l’Ofor, ils seront sensibilisés afin de libérer ce canal le temps du Magal et de stabiliser le réseau. Pour sa part, la Sen Eau, appuyée par l’Ofor compte jouer sa partition et contribuer pour intervenir dans le réseau. « Il existe des fuites bien que nous sommes sur le terrain. Des équipements de détections sont disponibles et seront mis à la disposition des pèlerins », a promis leur représentant.
S’agissant de l’Office national pour l’assainissement du Sénégal (Onas), des mesures conservatoires sont déjà prises. Plus 1000 Km de réseaux ont été posés. Il existe aussi des bassins et avec une capacité de stockage pour évacuer l’eau avec un refoulement de 7km, et une surface totale de 8h. Dans la localité de Keur Niang en proie aux inondations, il a été érigé un bassin de près de 2800 mètres cube et plus 4 pompes. Il existe 6000 mètre cubes avec des groupes électrogènes.
La Senelec assure que Touba sera hors délestage avec une sauvegarde de Touba avec une troisième tranche qui est déjà mise en marche avec 85% de satisfaction. « Deux milles lanternes sont prévues et les extensions avec 30km de réseau HTA. 35 postes sont déjà installés à Touba et l’éclairage public aussi sera pris en charge », a annoncé le représentant de la Senelec, Lémou. Il ajoute une la ville est déjà sécurisée et le dispositif autour de Tobène et Dakar peuvent alimenter la ville.
MOMAR CISSE