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Procès Mame Mbaye Niang et Ousmane Sonko : Jour de tous les dangers

Ousmane Sonko va-t-il déférer à la convocation d’aujourd’hui ? La question vaut son pesant d’or.  Le leader de Pastef avait prétexté « n’avoir pas reçu de convocation. »

Pour les besoins de ce procès, les abords de la cité Keur Gorgui, le quartier dakarois où se trouve le domicile de Sonko, ceux du tribunal et de nombreux points stratégiques de la ville de Dakar seront sous haute surveillance policière ce jeudi 16 février. En effet, le procès  du 2 février avait été renvoyé au 16 c’est-à-dire à la date d’aujourd’hui. La question qui taraude les esprits est de savoir si Sonko répondra ou pas. Etant donné qu’il avait fait faux bond au tribunal.  L’on se rappelle que Mame Mbaye Niang, ministre du Tourisme et des Loisirs, s’était rendu au tribunal. Il reprochait d’ailleurs  à Ousmane Sonko d’avoir déclaré qu’il avait été épinglé par un rapport de l’IGE (Inspection générale d’Etat) pour sa gestion des fonds des 29 milliards du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC). Niang qui conteste l’existence de ce rapport, a décidé de porter plainte pour « diffamation » contre Ousmane Sonko.

Au-delà de la présumée diffamation, le ministère public accuse le leader de Pastef d’injures contre Mame Mbaye Niang, mais aussi de faux et usage de faux dans un document administratif. Un dossier corsé par la justice.  A ce titre, lors d’un meeting, le ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour membre de la majorité avait déclaré que « 5000 jeunes seront mobilisés pour aller le déloger afin qu’il aille répondre à la justice. » Ce qui risque de verser de l’huile sur le feu car les jeunes d’Ousmane Sonko sont sur le pied de guerre.

D’aucuns redoutent des affrontements en ce 16 février qui coïncide avec la date  où le mouvement « moustarchidine »  de Serigne Moustapha Sy était descendu dans la rue pour protester contre le régime d’Abdou Diouf.  Selon Amnesty International, près de 150 personnes avaient été arrêtées et inculpées d’atteinte à la sûreté de l’Etat. L’organisation pour la défense des droits de l’homme estime que « certaines personnes, sinon toutes, sont des prisonniers d’opinion détenus uniquement en raison de leur appartenance à un mouvement politique ou religieux ».


A la suite de ces événements, les leaders de l’opposition sont arrêtés. Ils seront libérés quelques mois plus tard après avoir entamé une grève de la faim. Et à ce jour, il n’y a toujours pas de coupable.

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