Le ministère de l’environnement et du développement durable a tenu hier sa revue annuelle conjointe. Une occasion de faire le bilan de ses réalisations en 2023. Il a été noté que seuls 31% de la cible relative au reboisement ont été réalisés avec une faible qualité des semences, insuffisance de produits phytosanitaires, déficit en ressources humaines qualifiées, faiblesse des moyens financiers.
Des performances des programmes de 2023 du ministère de l’environnement et du développement durable ont été notées hier à l’occasion de la revue annuelle. Selon le secrétaire général du ministère de l’environnement et de développement durable, Fodé Fall, une légère amélioration a été produite atteignant 81% des cibles, contre 80% en 2022, sur le plan technique. « Sur le plan financier, cela correspond à 87% de taux d’exécution du budget total qui s’élève à 43 102 229 448 FCFA en ressources internes et externes », informe-t-il.
Et de renchérir : «relever les défis environnementaux actuels, demande plus de solidarité, de synergie et de coopération. Il nous faudra par conséquent rester cohérents dans nos politiques sectorielles, être en phase avec les engagements communautaires et internationaux, et permettre à chaque acteur, de jouer pleinement son rôle ». En ce qui concerne, la préservation et la restauration des écosystèmes avec l’augmentation des superficies des formations forestières sous gestion durable, a dépassé la cible avec une augmentation de 273 509 ha traités. «L’amélioration du couvert végétal, restauration et réhabilitation des forêts a permis d’avoir 4 888,77 ha de plantations massives dont une contribution notable des pépinières privées et individuelles, 2 110,077 kilomètres de plantations linéaires constituées principalement de haies vives. Tambacounda, Kolda, Diourbel et Ziguinchor, plus concernés. 1 456,212 ha réalisés sur les 4 337 ha prévus.
Fatick, Kédougou, Kaffrine, Tambacounda et Kolda, plus concernées. Bonne promotion de la foresterie urbaine à travers la distribution de 1 979 549 plants aux demandeurs, avec comme objectif, reboiser l’intérieur des habitations, les espaces publics, les écoles et les mosquées », peut-on lire dans le rapport. Ce rapport fait état des progrès significatifs réalisés notamment à Kaffrine, Kédougou, Kolda et Sédhiou, avec 2 460,44 ha de terres dégradées restaurées pour la défense et restauration des sols.
Pour la gestion des aires protégées et de la conservation de la biodiversité, une augmentation du taux de couverture en aires marines protégées (AMP) a été notée passant de 4,19% en 2022 à 4,63% en 2023, dépassant même 5,18% si l’on prend en compte toutes les aires protégées marines et côtières. De nouvelles AMP (Kalones-Bliss-Kassa et Sokone) créées et superficie de celle de Kassa-Balantacouda, étendue.
Plusieurs autres actions mises en œuvre pour améliorer la gouvernance des ressources naturelles, notamment la réhabilitation de sites touristiques et écologiques, la surveillance écologique, la restauration de la mangrove, la sensibilisation sur la biosécurité et les biotechnologies modernes. Seuls, 31% de la cible relative au reboisement ont été réalisés avec une faible qualité des semences, insuffisance de produits phytosanitaires, déficit en ressources humaines qualifiées, faiblesse des moyens financiers, etc.
NGOYA NDIAYE