L’agence nationale de sécurité routière (ANASER) a tenu un comité de régional et de développement avec la gouvernance de Dakar dans le cadre de la campagne nationale de lutte contre la récurrence des accidents de la circulation. Il a été noté que le non-respect du code de la route entraine des accidents évitables.
Pour faire face aux nombreux accidents de la route, l’agence nationale de sécurité routière (ANASER) a tenu un comité de régional et de développement avec la gouvernance de Dakar dans le cadre de la campagne nationale de lutte contre la récurrence des accidents de la circulation. Selon le directeur général de l’ANASER, Cheikh Omar Gaye, cette rencontre vise à relever les questions d’insécurité routière à Dakar et proposer des solutions venant des acteurs eux-mêmes. «C’est une occasion pour revisiter carrément tous les aspects de la sécurité routière de manière inclusive pour avoir des éléments et des consensus sur un plan d’action qui sera appliqué. Ceci va permettre d’avoir des éléments qui seront réservés lors des états généraux des transports qui se tiendront au mois de juillet », dit-il.
Et de poursuivre: «Les acteurs sont venus en masse et cela permettra aux forces de défense et de sécurité de faire la situation d’accident dans la région de Dakar et de pointer du doigt les difficultés pour éradiquer ce phénomène». De son avis, l’accident est un phénomène imprévisible mais peut-être évité si on travaille sur certaines activités pour permettre de juguler la négligence humaine. «Quand on parle d’excès de vitesse, de conduire en état d’ébriété, utiliser le téléphone au volant, ce sont des éléments qu’on peut éviter. Si les prescriptions du code de la route sont respectées, on peut avoir la chance de faire face aux cas d’accident », fait-il savoir. Il indique que dans le monde, l’objectif de la décennie est de réduire le nombre de blessés graves sur les routes à l’horizon 2020. « Cet objectif n’a jamais été atteint par aucun pays du monde.
La communauté internationale a déclaré qu’on ait une nouvelle décennie 2020-2030 pour confirmer cet objectif de réduction. Ce qui veut dire qu’il y aura toujours des accidents mais qu’on puisse s’améliorer sur cette négligence humaine en renforçant le contrôle routier, d’appliquer le binôme contrôle-sanction mais aussi de faire des opérations de formation de renforcement de capacités, d’éducation et de sensibilisation pour la sécurité routière », soutient-il.
En ce sens, il est d’avis que tout un chacun fasse de la sécurité routière son affaire et joue son rôle. « Sur le plan des infrastructures, le directeur général de l’ANASER renseigne que des efforts ont été faits avec un réseau d’un état de 80%. « Les routes ont été construites en respectant les normes internationales. C’est 3,5 mètre par voie, ce qui fait 7 mètres. La largeur d’un véhicule quel que soit le type ne peut pas dépasser 2,50 mètres. Donc si deux véhicules font 2, 55 mètres, cela fait 5 mètres. S’il y a des collisions c’est qu’il y a quelque chose qu’on n’a pas respecté au niveau comportemental », martèle-t-il. En direction de la saison des pluies et de la Tabaski, il appelle les automobilistes au respect scrupuleux du code de la route en respectant les vitesses édictées pour les usagers. « La saison pluvieuse est accidentogène et nous les automobilistes à plus de vigilance », lance-t-il.
Pour l’adjoint au gouverneur chargé des affaires administratives, Assane Guèye, les accidents se multiplient à Dakar. «L’on note un excès de vitesse et un non-respect du code de la route », déplore-t-il. Sur cette liste, il y ajoute les feux de signalisation, les passages-piéton, le mauvais état des routes, l’absence de panneaux de marquage de sol et les défaillances techniques des véhicules. «Certains automobilistes ne respectent pas le port de ceinture de sécurité et les surcharges posent problème», regrette-t-il.
NGOYA NDIAYE