Réforme de la Justice: On en parle depuis les années 80

Depuis les années 80, on parle de réformes de la Justice. Il faut reconnaître, cependant, que notre système judiciaire, qui est loin d’être parfait, est un exemple en Afrique et dans le monde.Mieux, il est entre les mains d’hommes et de femmes de qualité, à qui on peut faire confiance.

D’ailleurs, le système est loin d’être statique. Des réformes ne cessent de lui être suggérées. Ainsi, le code pénal et le code de procédure pénale sont souvent retouchés pour améliorer le système. On se rappelle tous de la mise en place des chambres criminelles et de la suppression des jurés en assise. Et tant d’autres réformes…

Le système carcéral a, lui aussi, connu pas mal d’améliorations. Le bracelet électronique a été introduit et la prison de Sébikhotane a été construite. Mais on peut faire mieux. Et les grandes attentes sont au niveau du Conseil supérieur de la magistrature et du Parquet.

Le premier est présidé par le Président de la République avec le Ministre de la Justice comme Vice-président. Or, beaucoup pensent que leur présence n’est pas nécessaire. Là-dessus, une meilleure autonomisation du corps est possible étant entendu que les magistrats du siège dépendent de l’institution.

Quant au Parquet, c’est la tutelle du ministère de la Justice qui doit faire l’objet de réflexions et si c’est nécessaire, d’une réforme consolidante.

Pour le reste, il est possible de revoir la question des mandats de dépôts systématiques, des longues détentions préventives, des peines alternatives, etc.

La question de l’article 80 qui parle d’offense au Chef de l’État a aussi toujours fait l’objet de réflexions.En clair, il sera toujours possible d’améliorer la machine judiciaire dans le sens de ne plus permettre à quelqu’un de mettre le coude sur des dossiers.Les magistrats doivent être plus autonomes sans que l’on puisse parler de République des juges et tous les sénégalais, justiciables, sans discrimination.

Ce n’est pas là, trop demander…

Assane Samb