Rejet de listes: La Cena recadre les préfets

La Commission électorale nationale autonome recadre les préfets et sous-préfets qui, pour la plupart, ont rejeté plusieurs listes de coalitions politiques. Dans une note, la Cena précise à l’endroit des autorités administratives que les motifs de rejet sont bien spécifiés dans le Code électoral (articles L.250 et L.285). Et cette énumération ne comporte aucun point relatif aux couleurs et symboles d’un parti, d’une coalition ou d’une entité indépendante.

A ce propos, le Code électoral indique en son article L.287 : « en cas de contestation, le préfet ou le sous-préfet saisit le ministre chargé des élections qui attribue, par priorité à chaque parti politique, sa couleur statutaire, son sigle et son symbole traditionnels par ordre d’ancienneté. Pour les coalitions de partis politiques et pour les entités indépendantes, l’attribution se fait selon la date de notification du nom choisi.

«Le ministre chargé des élections en informe aussitôt le préfet ou le sous-préfet qui, à son tour, en informe les parties intéressées », explique la Cena.

Qui ajoute: «Est interdit le choix d’emblème comportant une combinaison des trois couleurs du drapeau de la République : vert, or et rouge. »

« Vu sous cet angle et conformément au Code électoral, aucun préfet ou sous-préfet, sans au préalable avoir satisfait aux prescriptions contenues dans l’article du Code électoral susvisé, ne peut prendre la décision de notifier à un parti, une coalition ou entité indépendante le rejet d’une liste sur la base des couleurs, sigles ou symbole», prévient la Cena.

Déjà au Fouta à Matam, la liste de ’’Defar Sa gox’’ qui a été rejetée, va finalement prendre part aux élections territoriales du 23 janvier 2022. « Defar Sa Gox » dirigée par le beau-frère du chef de l’Etat a été invalidée sur la base de couleurs et de symboles qui seraient comparables à ceux de la coalition BBY. D’autres listes de Yewwi Askan Wi et Gueum Sa Bopp ont été aussi rejetées.

1. BA