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Cheikh Oumar HANNE
Cheikh Oumar HANNE

Rentrée scolaire 2023/2024: 18 Mesures de Cheikh Oumar HANNE pour une bonne année, Ndongo Sarr et le CUSEMS écartés du jeu

Le Secrétaire Général National du Cadre Unitaire Syndical des Enseignants du Moyen et du Secondaire, Ndongo Sarr nous a accordé cet entretien dans lequel il précise que leur syndicat n’était pas non seulement « invité » au Conseil interministériel sur la rentrée scolaire, mais aussi beaucoup d’acteurs de premier plan du système étaient absents.

En marge du Conseil interministériel sur la rentrée scolaire tenu ce vendredi à Diamniadio, le ministre de l’Éducation nationale, Cheikh Oumar Hanne, a livré un rapport sur le secteur de l’éducation, quelle lecture en faites-vous ?

« Nous n’étions pas à ce Conseil interministériel, tout comme du reste beaucoup d’acteurs de premier plan du système. En effet, après un premier mail reçu le jeudi 21 vers 12heures et fixant le conseil au mardi 22 à 10 heures, un second envoyé tardivement vers 23 heures reportait l’activité au Lundi 25 à 16 heures. Aussi grande a été notre surprise d’apprendre que le conseil s’est malgré tout tenu. C’est inédit et totalement irresponsable ! Vous comprendrez alors que nous ne puissions pas nous prononcer sur un rapport sur le secteur que nous n’avons ni reçu, ni lu et dont seules quelques bribes ont été relayées par la presse ».

Il a notamment mentionné « l’effectivité de la revalorisation de la rémunération des enseignants et du système indemnitaire, entre autres », qu’en est-il réellement ?

« Sur l’effectivité de la revalorisation de la rémunération des enseignants et du régime indemnitaire, plusieurs remarques s’imposent : Nous avons toujours demandé l’équité dans le système de rémunération. Aussi au moment de la signature de l’accord sur la revalorisation, nous avions précisé devant tous les acteurs que cela ne pouvait être qu’un pas dans la bonne direction qui devait être suivi d’autres pas pour atteindre l’équité. Mais alors que nous croyions que les autorités étaient soucieuses de réduire les écarts salariaux, elles ont ensuite procédé à des hausses généralisées qui les ont maintenus et parfois même  creusés. Le problème demeure donc entier. Aujourd’hui, nombre d’enseignants encore contractuels non encore formés et intégrés dans la fonction publique n’en bénéficient. L’effectivité ne concerne  par conséquent que les titulaires. Cela pose la lancinante question de la formation diplômante pour toutes les cibles, tous les contractuels, les titulaires de diplômes spéciaux, les chargés de cours, les MEPS…Et Même si les lignes commencent à bouger sur cette question, le rythme d’enrôlement des cibles très faible doit être amplifié pour que dans un horizon très proche, nous puissions sortir de l’ornière ».

Que dites-vous de la mesure consistant au Recrutement spécial d’enseignants et la mise à disposition rapide de tous les personnels ?

« Relativement au recrutement spécial annoncé, nous exprimons comme par le passé des réserves. Il faut revenir aux fondamentaux en matière de recrutement. Pour éviter de corser des difficultés que nous confrontons déjà. A défaut, toutes les conditions de transparence doivent être réunies. Le déficit important d’enseignants est connu depuis. Pourquoi toujours attendre les derniers moments pour se soustraire à l’organisation en bonne et due forme de concours pour recruter. Gouverner, c’est prévoir ».

Quelles sont vos attentes du Gouvernement, en d’autres termes, les dispositions nécessaires pour consolider la stabilité du système éducatif et particulièrement en vue de la prochaine rentrée scolaire ?

« Nos attentes sont l’apurement des protocoles de 2018 et 2022. Cela passe par un règlement définitif de la question des décisionnaires, l’octroi de parcelles non viabilisées à Dakar, la catégorisation des écoles et la disponibilité des décisions de nomination des chefs d’établissement, la mise à l’échelle de la dématérialisation de la gestion de la carrière pour mettre fin aux lenteurs administratives, l’accélération du rythme de paiement des rappels, le règlement du problème des comptes dormants, plus de célérité dans le paiement des prêts DMC et l’adressage de toutes les difficultés rencontrées avec certaines banques signataires de la convention sur l’externalisation, l’organisation régulière des passerelles  et l’augmentation des quotas, la nomination des intendants lors du mouvement national, plus de diligence dans le traitement des dossiers des retraités, la libération de tous les enseignants détenus, avec la baisse des frais d’inscription, le gouvernement doit compenser les pertes induites pour permettre aux écoles de fonctionner correctement, la dotation suffisante en tables-bancs des établissements et le pompage des eaux  stagnantes dans les écoles ».

Comment appréciez-vous l’évolution des modes et méthodes d’enseignement par l’intégration systématique du numérique dans les enseignements-apprentissages et que dire du plan de transformation digitale de l’administration pour accroître la célérité et l’efficacité dont parle également Cheikh Oumar Hanne ?

« La transformation digitale de l’administration s’impose. On ne peut plus en faire l’économie. Toutefois, il faut un écosystème la permettant et anticiper sur les conséquences qu’elle pourrait induire. Sinon, ce sera un slogan creux ». 

Dernièrement, le CUSEMS avait tenu son Conseil Syndical National, comme bilan que pouvons-nous retenir ?

« Le Conseil syndical national nous a permis de faire le bilan de l’action syndicale cette année. Des recommandations ont été faites pour une plus grande efficacité dans le portage des préoccupations des pairs et du système ».

Comment se porte l’alliance CUSEMS-SAEMSS, des perspectives dans la cadre d’une lutte syndicale conjointe ?

« L’alliance se porte bien. Des rencontres sont en vue pour décliner une feuille de route ».


Mamadou Sow

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