Depuis le 30 juin 2023, le conseil de sécurité des Nations unies a mis fin au mandat de la Minusma en adoptant une résolution de retrait.
Une décision qui fait suite à la lettre du gouvernement malien adressée au président du conseil demandant le retrait sans délai. Devant ses troupes dans le camp militaire de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies, le soldat de grade supérieur déclare : « Nous n’allons pas provoquer les (soldats) maliens, mais il faut qu’ils sachent avec qui ils ont affaire », s’exprime l’officier africain du Sénégal qui se plaint des Maliens qui, selon lui, interdisent aux soldats sénégalais leurs missions de routine.
Selon le casque bleu sénégalais de la Minusma, il reste six mois avant la fin de la mission, mais d’ici à cette date, poursuit-il : « Nous n’allons pas accepter d’être malmenés. Les éléments vont faire des missions de routine ». En ces termes, il fait allusion à la décision du Conseil de sécurité qui a adopté la résolution 2690 (2023) demandant à la Mission de commencer immédiatement, à compter du 1ᵉʳ juillet 2023, la cessation de ses opérations, le transfert de ses tâches, ainsi que la réduction et le retrait de son personnel avec l’objectif d’achever ce processus d’ici au 31 décembre 2023.
Entouré de ses éléments, le soldat en mission ajoute : « Nous n’avons rien contre nos frères maliens, mais ils commencent à nous créer des difficultés », déplore-t-il. Pour lui, ce ne sont pas les Maliens qui les ont fait venir au Mali, mais la Minusma.
« Par ailleurs, nous sommes au Mali en tant que Casques bleus. Les Maliens nous ont demandé d’arrêter notre mission à Douentza », précise l’officier du #Sénégal au Mali. Sur le même rang, il met en garde : « On ne va pas prêter le flanc devant les Maliens. Les Sénégalais ne manquent pas de caractère et les Maliens ne sont pas plus courageux que nous. Ils peuvent refuser que l’on parte en mission, mais nous n’allons pas accepter d’être leurs jouets ». Avant de dire : « Nous n’allons pas provoquer les (soldats) maliens, mais il faut qu’ils sachent avec qui ils ont affaire ». En réactions à ces propos de l’officier sénégalais, le bureau de #MINUSMA regrette les propos tenus par un officier basé à Sévaré et dissocie de sa déclaration qui ne reflète en rien la position de la MINUSMA.