Une élection présidentielle en 2024 sans Ousmane Sonko n’a jamais été une option pour le «Patriote» en chef. Et au cas où cela devrait se produire, la quiétude qui entourait jadis cet exercice démocratique ferait défaut. C’est ce que le leader du parti Pastef a tenu à faire comprendre à la Communauté internationale. Dans une interview sur la chaîne de télévision France 24 hier, Ousmane Sonko a déclaré ceci : «Macky Sall a dit à certains qu’il empêchera, vaille que vaille, ma candidature, parce que c’est lui la République, le Conseil constitutionnel et la Justice ; c’est à lui de dire qui sera candidat ou non. Il n’y aura pas d’élection ou ce sera dans un chaos indescriptible si, par des combines judiciaires, il veut empêcher ma candidature.» «Nous lui souhaitons de terminer son mandat et de partir avec sa famille. C’est tout le mal que nous lui souhaitons. Il doit savoir qu’il n’a pas hérité de ses parents le Sénégal», fait savoir M. Sonko.
Pour le chef du parti Pastef et membre de la coalition de l’opposition, Yewwi askan wi (Yaw), son éligibilité n’est pas un débat alors qu’il a été condamné à 6 mois de prison avec sursis pour diffamation et 2 ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse.
Faut-il le préciser, les articles L29, L30 et L57 interdisent l’inscription sur les listes électorales, à toute personne ayant été condamnée pour crime, entre autres.
Malgré cette menace sur la bonne tenue de la Présidentielle de 2024 au Sénégal, le «Patriote» en chef semble être ouvert au dialogue, mais en fixant ses conditions. «Nous sommes des patriotes. Nous sommes prêts à faire tout ce qui peut apaiser ce pays. Mais nous ne serons jamais dans certaines logiques, puisque le Président Macky Sall pense que, pour discuter, il faut d’abord se soumettre (à lui) par des décisions de Justice télécommandées, par la violence policière. Nous sommes dignes et fiers.» «On ne discute pas le couteau à la gorge. Si Macky pense pouvoir utiliser les 7 mois qui restent de son mandat pour persécuter Ousmane Sonko, il se trompe. Nous résisterons comme on l’a toujours fait», a déclaré l’opposant radical.