Les statistiques sont rassurantes. 931 000 femmes utilisent la méthode moderne de contraception en 2023. L’information a été donnée par la direction de la santé mère-enfant ou Santé de la reproduction (DSME) en marge du panel organisé par 3 Cap-santé, un réseau d’une vingtaine d’organisations de la société civile pour la santé.
Le Panel sur la santé de la mère et de l’enfant a servi de tribune pour la DSME de livrer les derniers chiffres de la planification. Selon ladite structure sanitaire, 931 000 femmes utilisent la méthode moderne de contraception en 2023. Les statistiques révèlent que l’utilisation de contraception a permis d’éviter 360 000 grossesses non-désirées, 128 000 à risque et 830 décès de mères évitées.
Selon la représentante de 3CAP SANTÉ, Aïssatou Mbaye Ndiaye, ladite structure s’engage à continuer le plaidoyer contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto- juvénile au Sénégal. « Nous réaffirmons notre volonté à amener l’Etat du Sénégal à signer un décret portant application de l’Article 5 alinéa 3 et 8 alinéa 2, relatif à la contraception d’ici 2024″, dit-elle.
Et de poursuivre : » Nous n’avons pas les moyens de nos politiques et c’est l’occasion d’inviter nos partenaires nationaux et le secteur privé à accompagner la société civile dans la mise en œuvre de sa feuille de route afin de nous permettre de mieux compter sur le financement domestique qui peut être seul gage de pérennité de cette lutte ».
A l’en croire , leur objectif est de contribuer à améliorer la santé de la mère et de l’enfant et à renforcer la contribution domestique pour le financement de la santé. » Il faut une prise de conscience de tous et de toutes pour relever tous les défis. En tout cas 3CAP SANTE qui est un cadre multi acteurs réaffirme son engagement à accompagner le processus pour l’atteinte des objectifs nationaux », fait-elle savoir.
Pour la conseillère technique du ministre de la santé et de l’action sociale, Dr Aïssatou Diop, l’amélioration de la mère et de l’enfant est un grand défi pour notre pays qui s’est engagé dans tous les agendas internationaux et nationaux pour relever ce défi en réduisant la santé néonatale et maternelle. » Pour y arriver il faut aller vers des stratégies innovantes. Le pays est en bonne voie avec des stratégies de haut impact telles que la communication, le plaidoyer et tous les piliers du secteur de santé à savoir les prestations de soins, les médicaments avec cette panoplie d’interventions, dit-elle. Et d’ajouter: « Le taux de prévalence de la contraception a été doublée en une décennie, il ya certes des méconnaissance justifiant les cas de refus pour certains. Il faut continuer à sensibiliser c’est pourquoi toutes les organisations de la société civile vont le plaidoyer pour faire comprendre aux hommes la nécessité d’accompagner leurs femmes ». Elle reste convaincu que s’il y a l’espacement des naissances, il y aura moins de mortalité. « Les couveuses sont bien mais c’est l’extrême. Il ya la méthode Kangourou pour s’en sortir », tient-il à préciser.
Revenant sur ce panel, Dr Diop est d’avis qu’il va permettre de discuter de toutes ces préoccupations pour apporter une solution face à tous ces problèmes sanitaires. « Les attentes sont énormes et 3Cap santé est venu à son heure et cela va nous pousser à d’atteindre les points qui nous manquent d’ici 2027 avant 2030. Nous leur félicitons sur cette belle initiative », conclut-elle.