Santé Reproductive des adolescents, des Jeunes et des femmes:  Le Sénégal bénéficie d’un projet de plus de 10 milliards FCFA pour 7 ans

Dans le cadre de l’amélioration de la santé sexuelle et Santé Reproductive et de la protection des femmes et des filles contre toutes formes de violence, Affaires Mondiales Canada (AMC) a financé deux programmes devant être mis en œuvre par ONU Femmes et UNFPA. Ce projet d’une durée de 7 ans, de juin 2024 à juin 2031 est évalué à 10 766 640 000 francs CFA. 

Le projet « Thiendiya » est une initiative conjointe de l’UNFPA et du Gouvernement du Sénégal, pour une durée de 72 mois pour un budget de 24 millions de dollars canadiens. Il cible les régions de Kédougou, Tambacounda, Kolda, Sédhiou, Ziguinchor ainsi que les districts sanitaires de Popenguine et Dakar Sud.

Le projet cible 438 069 femmes en âge de reproduction 400 000 adolescents et jeunes, dont 205 440 élèves, 118 250 adolescentes et jeunes filles membres de 730 clubs de jeunes filles, 782 prestataires SDSR et 391 points de prestation sanitaires (PPS). Il s’agit de 16 structures SONU répartis dans 23 districts. Pour Astou Fall, représentante du ministre de la famille, les statistiques révèlent encore des taux alarmants de violences faites aux femmes et aux filles sous diverses formes. « Ce lancement marque une étape cruciale dans la mise en œuvre de ce projet qui constitue une opportunité précieuse pour partager nos expériences, affiner nos stratégies et renforcer les synergies entre tous les acteurs impliqués », dit-elle. Et de poursuivre :« Ensemble, nous pouvons créer un Sénégal où les violences basées sur le genre seront reléguées aux pages sombres de notre histoire, et chaque femme et chaque fille se sentira plus en sécurité pour contribuer au développement durable de notre pays ».

Pour le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Samba Cor Sarr, la population des régions qui sont concernées par ces projets auront un accès beaucoup plus facile à des services de santé, de qualité, mais aussi adapté à leur contexte socioculturel. « Mais également, faire en sorte que ces différentes populations qui sont parfois considérées comme vulnérables, puissent être outillées pour faire face à leur parcours expérientiel de vie », dit-il.

Et d’ajouter : » La vie est parsemée d’obstacles et parsemée de facteurs agressifs ». De son avis, il est donc essentiel d’outiller les populations, particulièrement les femmes, les jeunes, à pouvoir développer des mécanismes de riposte pour pouvoir faire face et continuer leur chemin et participer de façon active au développement économique et social du pays. » C’est donc un projet qui a deux dimensions à savoir sanitaire et celle du développement économique et social, mais particulièrement le développement en termes de capacité intellectuelle, morale, mais également à pouvoir faire face aux exigences de gouvernance et d’initiatives pour aller plus loin pour la participation au développement économique et social », laisse-t-il entendre.

Revenant sur les objectifs pour 2030, il indique qu’il permet de réduire à moins de 70 décès pour 100.000 naissances vivantes. « Nous sommes à environ 236 décès pour 100.000 naissances vivantes, et nous devons en 2030, donc d’ici 5 ans, avoir moins de 70 décès pour 100.000 naissances vivantes », renseigne-t-il.

NGOYA NDIAYE