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Sénégal: Faible taux de bancarisation

Les acteurs face au mode de vie des populations. Une conférence sur l’épargne et l’inclusion financière s’est tenue hier en marge du mois dédié à l’épargne au niveau mondial. Les acteurs ont ainsi plaidé à la bancarisation suite au faible taux noté dans notre pays. Ces acteurs font face au mode de vie des populations qui n’ont la culture de confier leur argent aux banques et institutions financières.

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Au Sénégal, le taux de bancarisation avoisine les 20%. Pour faire face à ce faible taux, les acteurs plaident pour plus d’épargne chez les populations en changeant leur mode de vie. Selon le directeur de CGF, Kalidou Diallo, l’épargne est un vecteur de croissance et de création de richesse. « Il permet d’investir dans les gros projets. L’Etat a besoin de financements pour construire des routes, hôpitaux et écoles. Pour nos entreprises, il permet de capter les investissements et de permettre d’accroître leurs affaires », soutient-il. De son avis, c’est un enjeu de taille pour le développement de nos pays. « A travers cette conférence sur l’épargne et l’inclusion financière, l’objectif est de vulgariser et de faire connaître cette notion afin d’inciter à épargner pour préparer l’avenir et de penser à notre pays », dit-il. Il reconnaît toutefois qu’avec la situation actuelle du pays, épargner est difficile parce qu’on est dans une société de consommation.

« Mais, nous misons sur le fonctionnement de l’individu et de ses besoins en terme de consommation pour trouver une petite place pour son épargne. «Il est toujours possible d’épargner malgré les nombreuses demandes sociales. C’est pourquoi, il faut organiser les populations car l’avenir c’est demain », préconise-t-il. En ce qui concerne les entreprises, il suggère de les accompagner dans la levée de fonds car leur épargne doit être investie dans les économies pour qu’elles puissent en profiter. «Les entreprises sont des réceptacles de cette épargne qui grâce à leur croissance, vont rentabiliser pour les épargnes tous ces placements », renseigne-t-il. D’après les conférenciers, il a été constaté le développement du mobile-bank et celui du téléphone. Raison pour laquelle, ils se demandent pourquoi au niveau de l’UEMOA, le Sénégal n’est pas bien positionné en termes d’épargne par notre manière de vivre, notre conviction par rapport au mode de vie en sachant que ce que l’on épargne aujourd’hui peut servir dans le futur.

« Les pays qui épargnent ont plus d’attention par rapport à la prévoyance parce qu’ils ont également plus de développement et de financement. Le Togo le Bénin et le Burkina ont un fort taux de progression d’épargne et le pays qui a le plus faible taux de bancarisation, reste le Niger par rapport à leur mode de vie », soutient la responsable de CGF Bourse. Ainsi, elle renseigne que l’année dernière, le ministre de l’économie et des finances a travaillé sur des stratégies d’inclusion financière qui devraient amener notre pays durant la période 2022 à 2026 à atteindre un taux minimum de 65% de bancarisation. « On y arrivera si tous réseaux et systèmes travaillent ensemble. Au Sénégal, le taux de pénétration du mobile a dépassé les 100% c’est-à-dire que chaque personne ou qu’il soit détient un téléphone. Ce qui est important, c’est d’épargner dans des structures avec des acteurs agréés car malheureusement des personnes qui ont amassé de manière difficile, se sont faits avoir en faisant confiance à des structures », regrette-t-elle.

NGOYA NDIAYE

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