Avec des drapeaux soudanais à la main, ils étaient encore des milliers de manifestants dans les rues de Khartoum pour réclamer le départ des militaires au pouvoir. Une mobilisation qui ne faiblit pas depuis le coup d’état du 25 octobre. Et ce, malgré la répression.
Au moins 3 manifestants ont été tués par les forces de sécurité, qui par ailleurs n’ont pas hésité à faire usage de grenades lacrymogènes en direction des milliers de partisans d’un pouvoir civil, qui se dirigeaient vers le palais présidentiel. Une forte mobilisation malgré la coupure d’Internet et des communications téléphoniques, qui ont été rétablis en fin de soirée. En tout, depuis le putsch du 25 octobre, 57 manifestants ont été tués et des centaines ont été blessés.
Mais malgré la répression, les Soudanais restent mobilisés et appellent à faire de 2022 « l’année de la poursuite de la résistance ». Pour l’instant, ils ont peu de chances d’être entendus, les militaires sont seuls aux commandes du pays depuis la démission dimanche du Premier ministre civil Abdallah Hamdok.
Par ailleurs vendredi un conseiller du général Abdel Fattah al Burhane au pouvoir, a jugé que « les manifestations ne sont qu’une perte d’énergie et de temps » qui ne mènera « à aucune solution politique »
Depuis, des protestations contre l’armée et appelant au retour du pouvoir civil ont eu lieu principalement à Khartoum, et ont été souvent réprimées. Des militants prodémocratie ont appelé sur les réseaux sociaux à manifester en masse dimanche contre le coup d’État avec le hashtag « La marche du million le 21 novembre ».