Souveraineté Alimentaire et Résilience: La BAD prévoit un financement de de 10 milliards de dollars

Dakar a abrité, hier  la 2e Conférence internationale de Dakar sur l’agriculture, sur le thème Nourrir l’Afrique, ‘’souveraineté alimentaire et résilience’’. La banque Africaine de Développement s’est engagée à cette occasion, à financer jusqu’à hauteur de 10 milliards de dollars le développement agricole et la souveraineté alimentaire du continent africain.

Par la voix de son président, la BAD a décidé de participer au développement agricole et la souveraineté alimentaire du continent africain. « L’Afrique peut et devrait contribuer à nourrir le monde. Le potentiel est important, mais personne ne mange cela. Il est temps pour le continent d’être appuyé afin de contribuer à nourrir le monde. La BAD s’engagera à hauteur de 10 milliards de dollars américains en faveur de l’Afrique au cours des prochaines années », a informé Akinwumi Adesina, lors du 2e Forum de Dakar sur la souveraineté alimentaire et la résilience. « Il nous faut mettre en place des moyens adéquats et durables afin de rendre l’agriculture attrayant pour les jeunes. Nous devons soutenir les agriculteurs surtout les petits exploitants agricoles dont la majorité  des femmes et impliquer les jeunes. L’Agriculture doit devenir le nouveau pétrole de l’Afrique », a-t-il préconisé en insistant particulièrement sur la nécessité de libérer le potentiel de production agricole de l’Afrique.

Car, selon le président de la BAD on est arrivé au moment où l’Afrique ait son souveraineté et la résilience. « L’heure est venue pour la souveraineté et la résilience pour l’Afrique. Ce que l’Afrique fera dans l’agriculture déterminera l’alimentation du monde. Le reste du monde va soutenir pour aider l’Afrique à atteindre ses objectifs », a-t-il soutenu. Pour Akinwumi Adesina, le sommet de Dakar doit consacrer « un nouveau départ vers une nouvelle destination ». Et d’ajouter que ce financement allait s’articuler autour d’un appui direct dans la livraison d’intrants agricoles et alimentaire. Selon l’initiateur de ce forum international, « le temps de l’action est venu ».

Pour l’ancien ministre nigérian la technologie seule ne suffisait pas et qu’il fallait aussi des infrastructures routières, des politiques favorables et des financements. Cependant, le président de ma BAD a aussi rappelé que 65% des terres arables du monde sont en Afrique tout en regrettant la dépendance du continent à l’importation et le fait que des millions d’africains aillent au lit dans la faim. Dans ce cas il faut, selon lui, « passer du court terme aux productions à long terme pour sécuriser l’agriculture africaine ».

C’est dans cette même lancé qu’il a soutenu que les nations sont leurs mères. ‘’Elles, pour lui, nous portent pour que nous nous développions. Nous devons relever la barre et relever nos ambitions et nous dire qu’il est temps de nourrir l’Afrique. Et cela est possible ». Pour aller vers « des actions décisives », Akinwumi Adesina, ancien ministre nigérian de l’Agriculture, a souligné que la technologie seule ne suffisait pas et qu’il fallait aussi des infrastructures routières, des politiques favorables et des financements.

Il faut rappeler que la rencontre qui a été présidé par le président Macky Sall, en présence de plusieurs chefs d’Etat, de chefs de gouvernement, du SG des nations –Unies, M. Antonio Guterres, mais aussi et surtout du Président Michael HIGGINS d’Irlande, dernier pays non régional à adhérer à la BAD, pour en devenir le 81e membre.

MADA NDIAYE