Le premier ministre du Tchad, Succès Masra, a annoncé avoir présenté, mercredi 22 mai, sa démission, un peu plus de deux semaines après sa défaite à la présidentielle du 6 mai, remportée par le général Mahamat Idriss Déby Itno, chef de la junte au pouvoir depuis trois ans.
Battu à la présidentielle, le Premier ministre tchadien Succès Masra a présenté sa démission. « Je viens de présenter ma démission et celle du gouvernement de transition, devenu sans objet avec la fin de l’élection présidentielle ». C’est en ces termes que le Premier ministre du Tchad, Succès Masra a annoncé avoir présenté mercredi sa démission. Cette décision intervient plus de deux semaines après la victoire du général Mahamat Idriss Déby Itno lors du scrutin du 6 mai.
Le premier ministre du Tchad, Succès Masra, a annoncé avoir présenté, mercredi 22 mai, sa démission, un peu plus de deux semaines après sa défaite à la présidentielle du 6 mai, remportée par le général Mahamat Idriss Déby Itno, chef de la junte au pouvoir depuis trois ans. M. Masra, qui a recueilli 18,54 % des voix, selon les chiffres validés par le Conseil constitutionnel, avait contesté ce résultat, s’estimant lui-même élu dès le premier tour de ce scrutin, qualifié par son parti de « mascarade » et par des ONG internationales de « non crédible ». Il avait introduit un recours en annulation du scrutin, rejeté par le Conseil constitutionnel le 16 mai.
L’économiste, âgé aussi de 40 ans, était un ancien farouche opposant aux Déby père puis fils avant de rallier la junte et d’être nommé premier ministre par Mahamat Déby quatre mois avant la présidentielle. Il avait été accusé par le reste de l’opposition et une frange importante de la société civile opposée à la junte d’avoir été candidat à l’élection avec l’accord tacite du général Déby, afin de « donner un vernis démocratique » à un « scrutin joué d’avance » et pour perpétuer le tandem au pouvoir.
Mais, au fil de la campagne, il avait rassemblé des foules considérables durant ses meetings, au point de s’enhardir et de se dire capable, sinon de l’emporter, de pousser M. Déby jusqu’à un second tour.