L’affaire du blocage du Ter hier, a pris une nouvelle tournure… judiciaire. Le trafic du Ter a été perturbé suite au «licenciement» ou de la non-reconduction du contrat de Maty Gningue, une assistante secrétaire dans la maintenance dont le deuxième contrat de Cdd (Contrat à durée déterminée) devait prendre fin hier.
Au niveau de la Seter, filiale de la Société nationale des chemins de fer (Sncf) de la France, qui va opérer un transfert de compétences dans quelques années, il est interdit au personnel d’aller en grève dans leurs contrats.
«L’enquête interne est en cours, la gendarmerie et des huissiers de Justice ont été mobilisés pour enquêter et faire les constats. La Seter a déjà déposé une plainte. Les responsabilités seront situées et les fautifs sanctionnés à la hauteur de leur implication», assure le Directeur général de la Seter, Abdou Ndéné Sall.
Il est aussi au cœur des accusations qui sont à l’origine de ce mouvement spontané. «Cet acte de sabotage fait suite à la fin du Cdd de Mme Maty Gningue, assistante et déléguée du personnel. Il ne s’agit pas d’un licenciement, mais d’une non-transformation d’un Cdd à son terme en Cdi. La Seter a été motivée à prendre cette décision pour des raisons de comportement inadapté de cette personne et de réorganisation interne des services», précise la Seter.
Ouverture d’une enquête
En tout cas, la contestation est sur les rails depuis plusieurs mois. Déjà, le 2 août dernier, un mouvement d’humeur, qui n’a rien à avoir avec celui-ci, avait eu lieu au niveau du personnel. Les travailleurs avaient arboré des brassards et foulards rouges… pour protester contre leurs «mauvaises conditions de travail», le harcèlement moral, la précarité, la «différence» de traitement entre les nationaux et le personnel expatrié. Et un homme cristallise la colère des délégués du personnel de la Société d’exploitation du Train express régional (Seter) : Patrick Tranzer. A l’époque, les revendications tournaient aussi autour du non-aboutissement de 2 Cdd consécutifs en Cdi de certains travailleurs. Abdou Ndéné Sall, Directeur général de la Senter, avait annoncé que la situation sera évaluée avec l’envoi d’un inspecteur du travail qui «va vérifier tout ça».