Lors du point mensuel sur l’évolution de la pandémie de Covid-19 au Sénégal ce samedi 5 septembre, le Professeur Moussa Seydi a mis l’accent sur le traitement spécifique des patients dits « cas graves ». « L’Association de l’azytromicine-hydroxychloroquine s’est révélée efficace selon nos résultats. Mais cette efficacité est évidente quand il s’agit d’une administration précoce, elle est moindre dans les formes graves », a déclaré le Chef de service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann qui, en étroite collaboration avec l’Institut Pasteur expérimente une nouvelle formule.
A l’en croire, l’Institut Pasteur de Dakar et le Centre des maladies infectieuses de Fann ont initié une étude scientifique en vue d’évaluer l’efficacité d’un médicament dans les formes sévères.
Il s’agit, dit-il, d’un médicament disponible depuis plus de 20 ans qui a une action anticoagulante et anti-inflammatoire efficace chez l’homme.
« Nous sommes les seuls actuellement qui avons commencé ce projet de recherche en Afrique »
« Ces deux actions sont indispensables à obtenir dans le cadre de la prise en charge d’une forme grave. C’est pour cette raison qu’au Sénégal, nous avions inclu dans notre prise en charge l’utilisation des anticoagulants et des corticoïdes comme les anti-inflammatoires bien avant les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) », a fait savoir le Pr Seydi.
En outre, soutient-il, il s’agit d’une molécule qui a une puissance antivirale très importante in-vitro c’est-à-dire au laboratoire.
Le spécialiste d’avancer que le projet a démarré le 14 août 2020 conformément au protocole de recherche qui a été validé par le comité d’éthique national. « Nous sommes les seuls actuellement qui avons commencé ce projet de recherche en Afrique », a-t-il idiqué.