Dans une lettre en date d’hier, mercredi 2 octobre, la Fédération sénégalaise de football (FSF) dit constater une diffusion « frauduleuse » de certains matchs internationaux de l’équipe nationale de football du Sénégal et interpelle l’Association nationale de la presse sportive du Sénégal (ANPS) sur la violation du règlement des droits TV de la Confédération africaine de football (CAF) par certains organes de presse.
Dans une lettre datée du mercredi 2 octobre, la Fédération sénégalaise de football (FSF) a exprimé ses préoccupations concernant la diffusion non autorisée de matchs de l’équipe nationale. La FSF a interpellé l’Association nationale de la presse sportive du Sénégal (ANPS) à ce sujet. Elle a constaté que certains médias, qu’ils soient en ligne ou audiovisuels, ont diffusé des matchs internationaux des éliminatoires de la CAN 2025 sans avoir acquis les droits nécessaires auprès de la Confédération africaine de football (CAF), ni avoir été désignés comme diffuseur officiel par la FSF.
Seule la RTS bénéficie de cette désignation, fruit d’un accord tripartite. « Il nous a été en effet rapporté que certains organes de la presse nationale (en ligne ou audiovisuelle) ont diffusé frauduleusement les matchs internationaux (fenêtre septembre 2024 des éliminatoires CAN 2025) de l’Equipe nationale du Sénégal en direct sans pour autant en avoir acquis les droits auprès de la CAF ni avoir été désignés télé diffuseur officiel par la FSF (seule la RTS a été désignée et approuvée par la CAF dans des conditions bien définies dans un accord tripartite) », lit-on dans la lettre.
« La FSF rappelle que ces faits (s’ils étaient avérés) constituent une violation grave de la réglementation marketing et des droits TV et digitaux de la CAF en vigueur et exposent la FSF et le public sénégalais à de possibles sanctions de la CAF, propriétaire exclusif des dits droits », rapporte la note. C’est ainsi que l’ANPS est interpellée. « Nous comptons sur l’ANPS pour une bonne sensibilisation préventive des journalistes, cameramen et techniciens audiovisuels ou digitaux responsables de ces agissements délictuels pour le respect des règlements des compétitions afin de préserver notre intérêt commun qui est le développement du Football sénégalais et africain », lit-on dans la note. Que les organes de presse se le tiennent ainsi pour dit !
« La FSF se réserve le droit de déposer plainte contre tout organe de presse contrevenant à cette réglementation, de confisquer les matériels de prise de vue avant le début ou au cours des matches et de rejeter de plein droit toute demande d’accréditation ultérieure venant de ces médias concernés », écrit-elle dans la lettre. Et pour les deux prochaines journées d’octobre contre le Malawi et des matchs suivants, la FSF a fait savoir qu’un « dispositif de veille et de contrôle sera mis en place ».