Khady N., une étudiante âgée de 23 berges, a comparu libre ce jeudi 13 juillet, à la barre du tribunal d’Instance de Dakar pour avoir exercé des violences sur son père et sa petite sœur. À l’issue de son procès, la prévenue a été envoyée à la citadelle du silence, car la présidente de la séance lui a infligé une peine ferme de six mois assortie d’un mandat de dépôt.
Khady N. ne supporte pas la polygamie. Elle est devenue très sèche avec son père, Talla N. depuis que ce dernier a convolé en secondes noces. Une union qui a été célébrée en 2020. La jeune fille n’a pas épargné la coépouse de sa mère. Quand cette dernière a rejoint le domicile conjugal, elle lui cherchait des noises. Pour éviter le pire, Talla N., a pris un logement pour sa nouvelle épouse. Le sexagénaire partage ainsi sa vie entre deux foyers. Mais, sa fille lui mène toujours la vie dure. Le jour de leur dernière bisbille, Khady N. s’était installée au salon pour défaire ses tresses. Ce que son papa n’a pas apprécié.
Le polygame a enjoint à sa fille de quitter les lieux. Mais, celle-ci lui a tenu tête. C’est ainsi qu’il a pris son portable pour la filmer dans le but d’obtenir une preuve devant le tribunal. Un geste qui a mis l’étudiante en colère. Elle a acculé son père dans le salon. Lequel a finalement regagné sa chambre qui se trouve à l’étage. Talla sera poursuivi par sa protagoniste qui a donné de violents coups de pied dans la porte d’entrée de la pièce. Au cours de cette deuxième querelle, Khady aurait frappé son papa avec un balai. Quelques jours plus tôt, la mise en cause avait tabassé sa petite sœur Mame Diarra N. qui a été hospitalisée pendant 21 jours. Sonné par le comportement va-t-en-guerre de sa fille, le père de famille a esté en justice. Visée pour violence à ascendant, coups et blessures volontaires, Khady N. a bénéficié d’une liberté provisoire, après son défèrement au parquet. Comparaissant hier, à l’audience des flagrants délits de Dakar, la prévenue qui regardait son père de travers, a clamé son innocence.
À l’en croire elle a rejoint le plaignant dans sa chambre pour arrondir les angles. Mais, ce dernier l’a envoyée balader. Toutefois, l’étudiante a tenté d’accabler son père, arguant qu’il ne répondait plus à ses salutations. Raison pour laquelle elle a pris de la distance avec lui. « On ne s’adressait plus la parole », a-t-elle craché. Très remontée contre la prévenue, la juge lui a fait savoir qu’elle doit respect et considération à son père. Elle n’a pas à intervenir dans les histoires conjugales de ses parents. « Tu es très incorrecte. Redescendez sur terre. Je ne peux pas accepter ce genre de comportement envers votre père », a lancé la déléguée du procureur. Concernant sa frangine qui a brillé par son absence, Khady N. a admis s’être battue avec elle. Mais, elle a allégué que l’adolescente de 15 ans a fait une crise à cause de sa santé fragile. « Elle est drépanocytaire », a-t-elle révélé.
Prenant la parole, Me Youssoupha Camara a souligné que c’est la énième fois que la prévenue manque de respect à son père. S’agissant des frais d’hospitalisation de Mame Diarra, l’avocat a informé que la partie civile a déboursé plus de 800.000 francs. Il a ainsi réclamé 1 million francs, à titre d’indemnisation. Relevant la constance des faits, la représentante du Ministère public a requis l’application de la loi pénale contre la prévenue qui a comparu sans avocat. Rendant son verdict, la présidente de la séance a condamné la prévenue à six mois de prison ferme assortis d’un dédommagement de 200.000 francs et d’un mandat de dépôt. Khady N. a ainsi été conduite manu militari au gnouf.
KADY FATY