C’est dans l’enceinte de l’hôpital de la Paix de Ziguinchor que les travailleurs, fortement mobilisés, ont égrené un chapelet de maux qui gangrènent la structure sanitaire.
La question des arriérés de primes et d’indemnités a été soulevée par ces derniers. Des mois sans solde qui plongent les blouses blanches dans une colère. Et lorsque le représentant de l’intersyndicale de l’hôpital, Pape Manga, évoque la question, c’est pour dire ceci : «Nous trainons des arriérés de primes depuis plusieurs mois. Rien n’a changé dans cet hôpital qui boucle ses dix ans d’existence.
Les difficultés structurelles sont toujours là. Pas assez de lits dans les salles, la radiographie standard est en panne depuis six mois. L’hôpital de la Paix est plus que malade», diagnostique le syndicaliste devant des travailleurs très mobilisés sur fond de brassards rouges.
Et comme si cela ne suffisait pas, les travailleurs ont également évoqué la faible subvention allouée à cet Etablissement de santé de niveau 2 (EPS2). «Inacceptable !», déplorent ces blouses blanches qui ont pointé du doigt la précarité dans laquelle baigne l’hôpital, surtout dans la prise en charge des malades.
Une situation inconcevable pour des patients qui fréquentent la structure sanitaire qui souffre, selon les travailleurs regroupés autour de l’intersyndical composée du SAMES et du SYNTRAS. Ils se disent déterminés à poursuivre le combat, pour l’amélioration de leurs conditions de travail.