Ils seront des centaines voire des milliers de fidèles à arpenter les ruelles de Cambérène pour répondre à l’Appel de Seydina Limamoulaye « Al Mahdi. » Près de deux jours (les 21 et 22 février) les Layènes vont communier avec le Guide et répondre tel que prodigué par le « Adjiboo » Cambérène, Ngor et Yoff seront les pôles d’attraction.
Cambérène va refuser du monde bien que paré de ses plus beaux atours. Pour la commémoration du 143e appel de Seydina Limamoulaye « Al Mahdi », les fidèles vont boire à la source nourricière du Saint Coran et de la Sunna. Le porte-parole de la famille Laye, en l’occurrence Mamadou Lamine Laye avait invité les jeunes à se pencher sur les enseignements du Saint homme et de cultiver la paix. Pour cette année, ils vont se pencher sur « la paix et le développement à la lumière des enseignements du Mahdi. »
Dans un contexte marqué par des tensions politico-sociales, avec la présidentielle en perspective, les Layènes semblent être préoccupés par cette situation actuelle où pouvoir et opposition ne cessent de se crêper le chignon. Cambérène sera le point de départ de la cérémonie officielle et qui marque le démarrage des activités. Des fidèles feront le déplacement aujourd’hui vers le Mausolée de Seydina Issa Laye. Des calèches, des bus ganila et autres cars Ndiaga Ndiaye vont acheminer les pèlerins avec des zikr entonnés par des femmes et des hommes avec le « Adjibo dahiya laahii » pour bercer les cœurs. Déjà, toutes les dispositions sont prises pour un bon déroulement de cet événement religieux. En effet, il sera très difficile de circuler à travers les artères de Cambérène et de Yoff.
La grotte de Ngor et Yoff : autre étape de l’appel
Depuis la 102e édition de l’Appel, les fidèles se retrouvent à la grotte de Ngor dans l’après-midi afin de rendre hommage à Seydina Issa Rouhou Lahi. Au menu, des zikr, mais aussi des discours tels celui de Mame Libasse Laye, Mamadou Lamine Laye ou encore Mame Makhar Laye. Selon des membres du comité scientifique, « ce lieu mythique se trouve près du phare des Mamelles dans une zone appelée « Almadies » Avant qu’il ne lance son Appel, sa lumière a séjourné en ce lieux pendant 1000 ans. Chaque nuit, cette lumière parcourait le monde pour voir sur quelle terre et dans quel peuple elle devait descendre pour lancer l’appel du Mahdi. »
A les en croire, Almadies fait référence à l’appel du Mahdi, « Al Mahdi. » « Un miracle s’est produit sur ces lieux. L’eau de la mer y a été à plusieurs reprises dépourvue de sel. Ça été le cas lors de la mémorable pénurie d’eau qui avait frappé la capitale sénégalaise en 2013. L’eau de la mer y était devenue douce. Et les fidèles en avaient profité pour se ravitailler », selon des membres du comité d’organisation. Dès lors, les dispositions sont prises pour que les pèlerins puissent célébrer comme il se doit.
Historique de l’Appel de Seydina Limamou
C’est le dimanche matin en 1301 de l’hégire, à Yoff, que Seydina Limamou Lahi, (PSL) lança, à l’âge de quarante (40) ans, son Appel à l’endroit des hommes et des Djinns, se déclarant être le »Mahdi attendu à la fin des temps pour la restauration de l’orthodoxie musulmane ; le Prophète Mouhamad Psl revenu en une seconde mission » Seydina Limamou Lahi Al Mahdi (PSL) proclama partout qu’il était investi de la mission de Prophète se mit à enseigner des conceptions et pratiques religieuses qui, à l’époque, étaient révolutionnaires, mais pourtant d’une orthodoxie religieuse. Après sa disparition, renseigne Daouda Mbaye, son fils Seydina Issa Rohou Laye (PSL) qui avait 33 ans, »comme prédit par les livres sur la venue d’Insa ibn Mariam », lui succéda et continua ce que son Père avait commencé. A ce titre, le retour sur terre de ces deux Envoyés de Dieu (PSE) et l’universalité du message destiné à toute l’humanité, basé sur des enseignements jusqu’ici méconnus de la grande majorité de la Oumah islamique, constituent le prétexte de la commémoration de l’anniversaire de l’Appel ». Ce message a été brillamment porté par les différents Khalifes qui se sont succédé à la tête de la Communauté jusqu’à Seydina Mamadou Mactar Lahi, l’actuel Khalife.
MOMAR CISSE