Les maladies non transmissibles (Mnt) sont devenues un véritable fléau au Sénégal. Ces dernières ont causé, en 2022, 45% de l’ensemble des décès survenus dans notre pays. C’est le directeur de la Santé publique qui a donné l’information, hier, dans son intervention lors de de la conférence de presse de lancement du 6e forum Galien Afrique et du troisième prix Galien Afrique, prévus du 3 au 7 octobre, au King Fahd Palace.
Elles ne sont certes pas transmissibles, mais elles font des ravages dans la population. Les maladies non transmissibles sont devenues un vrai problème de santé avec des pourcentages de pénétration les uns plus élevés que les autres. Selon le Dr Barnabé Gningue qui s’exprimait hier à la conférence de presse du lancement du 6e forum Galien Afrique et du troisième prix Galien Afrique, prévus du 3 au 7 octobre dans la capitale sénégalaise, elles sont la cause de 45% des décès au Sénégal.
« En 2019 la mortalité globale des maladies cardiovasculaires était à 48% chez les moins de 70 ans »
Parmi ces Mnt, a-t-il précisé, il y a les maladies cardiovasculaires, dominées par l’hypertension artérielle (Hta). « La mortalité globale des maladies cardiovasculaires au Sénégal est estimée à 48% en 2019, chez les moins de 70 ans », a ajouté le directeur de la Santé publique. Il a indiqué que pour le diabète et les affections respiratoires, le Sénégal est à « 3% de décès pour chacune de ces maladies ».
Amadou Gallo Diop : « plus de 50% des malades des Mnt ont moins de 50 ans »
Prenant la parole, le président du comité scientifique du forum Galien Afrique, Amadou Gallo Diop, a alerté sur l’âge relativement jeune des patients qui fréquentent les structures sanitaires. « Nos lits d’hospitalisation et nos centres de suivi sont fréquentés par des personnes de plus en plus jeunes qui sont atteints par ces Mnt », a-t-il fait savoir, indiquant que plus de 50% des malades des Mnt ont moins de 50 ans ». Il a invité les jeunes à « une adhésion maximale » à la lutte contre ces maladies non transmissibles.
« Les addictions à l’écran touchent aujourd’hui des enfants de 5 à 6 ans, avec des pathologies cognitives, mentales et intellectuelles »
M. Diop de poursuivre pour souligner que les addictions à l’écran touchent aujourd’hui des enfants âgés de 5 à 6 ans, installant ainsi de nouvelles pathologies cognitives, mentales et intellectuelles chez les enfants ». Il a dénoncé l’accès à l’alcool, au tabac et à d’autres substances nocives, devenu extrêmement facile aux alentours de tous les lycées et collèges.
(Les Echos)