Comme annoncé au lendemain de l’arrestation de leur collègue Bassirou Diomaye Faye, les membres du syndicat autonome des agents des impôts et domaines (Said) vont poursuivre, à partir de ce lundi, le déroulé de leur plan d’actions. Une grève de 72 heures est prévue à cet effet et sera renouvelée au mois de juin.
Les contribuables qui se rendront ce lundi au bloc fiscal de la rue de Thiong et dans les autres centres fiscaux du pays risquent de se heurter à des portes fermées. Pour cause, les agents des impôts et domaines comptent manifester leur colère à partir de ce 22 mai à travers une grève totale prévue pour durer 72 heures. Cette grève prend la suite de deux mouvements d’humeur observés au mois d’avril dernier, à travers deux journées de port de brassards rouges et des journées de présence passive. Mais, une source interne contactée par Rewmi Quotidien semble minimiser l’impact de ce mouvement d’humeur. « Il n’y a aucune préoccupation urgente du point de vue professionnelle », fait remarquer cet inspecteur des impôts et domaines qui veut « faire la part des choses ».
« Je pense qu’il faut dire les choses de manière assez objective et avec une certaine intelligence républicaine. On ne peut pas se cacher derrière une organisation, fut-elle syndicale, pour mener des activités politiques », tranche notre interlocuteur qui a cependant regretté la violation de l’espace de travail lors de l’interpellation du secrétaire général de Pastef, Bassirou Diomaye Faye.
C’est justement contre cette « violation » et pour arrêter ce qu’ils appellent le processus de précarisation de l’agent des impôts et domaine, que les membres du Saïd comptent durcir le ton. « Notre combat, c’est la valorisation ou la revalorisation de l’agent de la Dgid, le respect de la dignité de l’agent de la Dgid », renseignait le secrétaire général du Said, Badara Guèye. Il compte le mener à partir de ce jour avec ses camarades.
EMN