Le président français Emmanuel Macron a annoncé, vendredi, la création d’un statut spécifique destiné aux agents publics, notamment les soignants, décédés du coronavirus dans des « circonstances exceptionnelles ». Leurs enfants pourront ainsi devenir des pupilles de la République et bénéficier d’un soutien matériel et moral.
Une reconnaissance officielle. Emmanuel Macron a annoncé, vendredi 21 mai, qu’un statut de « Mort pour le service de la République » serait créé pour les agents publics décédés « dans des circonstances exceptionnelles », notamment les soignants pendant la pandémie de Covid-19, à l’image de celui existant pour les forces de l’ordre ou les militaires.
« Je souhaite que nous donnions à notre reconnaissance un ancrage solide dans la loi, que l’on accorde aux agents publics décédés dans des circonstances exceptionnelles au service du bien commun un statut spécifique, indique le président de la République dans une vidéo diffusée sur Twitter. Ce statut doit permettre « à leurs fils, leurs filles, de devenir des pupilles de la République » et ainsi bénéficier ainsi d’un « soutien matériel et moral pour les aider à se relever ».
« Morts pour la France. »
« Morts pour le service de la Nation. »
« Morts pour le service de la République. »Notre République tiendra ses engagements envers celles et ceux qui se sont engagés pour elle. C’est un acte de justice et de fraternité. pic.twitter.com/HHkhcbGdD1
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) May 21, 2021
Ce statut concernera par exemple ceux, qui, « en pleine pandémie (de Covid), prennent soin de la vie des autres », a expliqué le chef de l’État, pour lequel sa création est « un acte de justice, de fraternité ».
Les députés LREM avaient alors fait voter une résolution en ce sens. Elle va être traduite dans un amendement dans la proposition de loi sur le modèle de sécurité civile et le volontariat des sapeurs-pompiers au menu de l’Assemblée nationale la semaine prochaine, ont précisé à l’AFP des sources parlementaires.
La mention « Mort pour le service de la République » rejoindra « Mort pour la France »– attribuée essentiellement aux militaires morts au combat – et « Mort pour le service de la Nation », en reconnaissance aux personnels assurant des missions de sécurité et « victimes d’une agression reconnue comme étant une agression contre la France, contre la Nation toute entière », rappelle l’Élysée.