La délégation de Yewwi Askan Wi qui s’est rendue à Touba pour parler de la situation du Sénégal notamment des détenus comme Ousmane Sonko, a eu un résultat mitigé.
Là où les leaders en question ont demandé au Khalife de parler à Macky, de lui faire des injonctios, le Khalife, lui, en a faites à Sonko. Il lui notamment demandé d’arrêter sa grève de la faim. Et il lui a offert des dattes en signe de solidarité, de compassion mais surtout de bonne volonté. Le Khalife a voulu montrer à Sonko qu’il n’est pas insensible à sa situation.
D’ailleurs, il aurait révélé avoir aussi parlé avec Macky de cette situation notamment, relativement à la situation du pays. Or, Yewwi aurait aimé voir le Khalife promettre fermement de s’engager à la libération de Sonko. Une déception donc pour eux parce que le Khalife a plutôt montré qu’il désavoue cette méthode de lutte comme il a déjà dit au leader de l’ex-parti Pastef qu’il n’approuve pas les méthodes de violence même si c’est une réaction à ce que le leader politique considère comme une injustice. Alors, a-t-on trop demandé à Serigne Mountakha? Attend-t-on trop de lui?
Des questions dont la réponse coule de source.
Le Khalife ne va s’immixer dans une affaire judiciaire en cours. Touba s’est toujours refusé, publiquement, à adopter cette attitude. Car, dans notre pays, le respect dû à nos institutions n’a jamais manqué chez les guides religieux. C’est pour cela que le Khalife ne saurait alors publiquement, y déroger.
Ce qu’il va faire, s’il a la volonté d’agir, restera secret, à l’abri des regards.
Car, ne l’oublions pas, il s’agit d’une diplomatie parallèle, informelle. Alors, en tant que républicain, le Khalife ne saurait jamais donner l’impression d’être au-dessus des autorités étatiques au point de leur donner des ordres. Il va rester distant et neutre officiellement, comme le lui recommande son statut et la sagesse.
Ce qui ne va pas l’empêcher, personnellement et à titre amical, de faire des observations à qui de droit. Mais ça, jamais il va en parler.
Du moins publiquement. Comme qui, on a trop demandé au Khalife.
Assane Samb