L’opposition n’a qu’une obsession : tout faire pour que Macky ne se représente pas en 2024. Parce qu’elle a au moins compris une chose : A force de faire le vide autour de lui, Macky est actuellement le seul candidat crédible capable de rassembler les troupes et de maintenir la cohésion au sein de la grande coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar.
Et au sein de Yewwi Askan Wi, on a tellement compris cela que l’on se dit que si Macky n’est pas candidat, tout autre qui le sera à sa place sera plus facilement battu. Car, c’est le danger de n’avoir pas pris la peine d’avoir un second, quelqu’un que l’on aura préparé pour sa succession sans être vraiment obligé de le dire.
En Côte d’Ivoire par exemple, quand le Président Ouattara a perdu son Premier Ministre Coulibaly qui est décédé, l’homme a été obligé de se dire pour présenter sa candidature contrairement à ce qu’il avait annoncé publiquement. Car, Ouattara savait que tout autre candidat présenté à la hâte dans ses conditions risquerait de perdre les élections. Aujourd’hui, Macky n’est pas loin de se trouver dans la même situation. Il n’a pas de premier Ministre et son parti n’a pas de numéro 2. Et il est le seul capitaine sur le bateau. Pis, il est dans une coalition de coalitions, ce qui veut dire unité mais aussi diversité et donc fragilité. La preuve, les déclarations divergentes n’y manquent pas.
Dans ces conditions, il est presque contraint, comme Ouattara, à se représenter. Ce qui n’est nullement une façon de lui trouver des excuses. Mais, d’une façon réaliste, on peut annoncer qu’il est victime de sa propre stratégie de la gestion solitaire du pouvoir. Et que c’est ce que son opposition a compris. Donc, pour Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie, la seule bataille qui vaille, est d’empêcher la troisième candidature de Macky. Ainsi, le candidat de Yewwi aura maximisé ses chances d’être élu. D’où l’intransigeance de cette opposition actuelle et son obsession à vouloir mettre le maximum la pression sur le locataire actuel du Palais de l’avenue Roume.
Malheureusement, au sein du pouvoir, on n’entend pas du tout se laisser faire. C’est pourquoi, si l’on n’y prend pas garde, la situation pourrait dégénérer et engendrer des dommages importants ou faire encore des victimes. Car, tout indique que c’est la bataille de la présidentielle qui est ainsi lancée et que les législatives ne sont qu’un prétexte.