Un autre drame (Accidents) de la route a plongé le pays dans le deuil. Près de 22 décès ont été enregistrés par les services sanitaires. Le drame a eu lieu sur la route de Sakal (région de Louga) Un âne en serait l’origine. La lancinante question de la divagation des animaux est remise sur la table.
Après le choc meurtrier de Sikilo il y a une semaine, plongeant le Sénégal dans la consternation avec 41 morts, au moins 20 personnes ont été tuées dans un accident sur la route de Louga ce 16 janvier. Des informations font état de véhicule qui cherchait à éviter un âne et s’est dirigé tout droit vers le camion. La divagation des animaux reste une problématique qui mérite d’être résolue au plus vite. Ces animaux causent souvent des accidents mortels. Ou bien sont tués sur les routes par des véhicules.
L’on se rappelle qu’en main 2018, Papis de Gelongal qui revenait de l’aéroport de Diass avec son frère Moussa, en provenance de Milan, avait perdu le contrôle de la voiture après qu’il est tombé sur des vaches au milieu de la route dépourvue d’éclairage. En janvier 2022, un autre accident a été causé par un bœuf. L’animal a sauté d’un camion et s’est retrouvé sur la route avant d’être violemment heurté par un bus Tata. Un facteur aggravant qui avait révolté de nombreux compatriotes. Lorsque des troupeaux déambulent sur les grandes artères au crépuscule, c’est la montée des périls. Selon colonel Mamadou Goumbala des sapeurs-pompiers, il existe des endroits très ciblés dont les régions de Diourbel, le Sine Saloum et la région du fleuve où l’on note autant de divagation des animaux domestiques. Le problème il faut le régler à la racine car le Ministère de l’élevage doit organiser des comités de village par rapport à la divagation des animaux. « Les chefs de villages en rapport avec les populations devraient avec le comité local organiser le mouvement des animaux. C’est-à-dire la nuit pour éviter que les animaux se déplacent et leur autoriser cela à partir de 6h du matin « , explique-t-il au bout du fil.
A l’en croire, le conducteur doit user de prudence en roulant doucement et éviter toute mauvaise surprise. « La vitesse est un facteur handicapant. On roule en pleine nuit dans la zone du Ferlo, du Sine Saloum et dans la zone de Diourbel il faut aussi faire attention car c’est un axe accidentogène. Et il faudra réduire la vitesse à ce niveau et rouler entre 50 à 70 km/h. Ce qui s’est passé c’est que le temps de réaction à tarder et c’est pourquoi le choc a été inévitable. Il faut calculer la distance de freinage. Il faut donc être très attentif. Si on ne laisse pas une distance de 10 mètres entre vous et le véhicule qui est devant, on va tarder à freiner », explique-t il. Et de poursuivre : « En face du danger, il faut connaître le comportement de l’animal en face. Quand un animal traverse la route, il ne revient pas sur ses pas. Il n’y a que les chèvres qui le font, mais le mouton, la vache, tous continuent. Pour les ânes c’est tout le contraire. Il traverse et dès que vous klaxonnez, il s’arrête et se met au milieu de la route. Pour éviter cela, d’aucuns passent soit à gauche ou à droite et fatalement se met en face du véhicule qui est en position adverse. Hier le choc est lié à la vitesse et à l’arrimage. »
En tout état de cause, le Colonel des sapeurs-pompiers estime qu’il faut entretenir les véhicules de transport.
Les accidents sont devenus fréquents et commencent à installer chez les populations une véritable atmosphère de psychose générale. Pourtant, l’État brandit 23 mesures parmi lesquelles l’interdiction de circuler des véhicules de transport public de voyageurs sur les routes interurbaines entre 23 heures et 5 heures. Le gouvernement sénégalais a également décidé d’interdire l’importation des pneus usagés entre autres. Mais parmi ces mesures ne figure guère la divagation des animaux.
MOMAR CISSE