Le Président Macky Sall va s’adresser à la Nation ce lundi à 20 h. Sur la troisième candidature. Nous ne savons nullement ce qu’il va décider de faire. Il y a eu tellement de conjectures sur la question qu’il vaut mieux donner sa langue… au chat.
Là dessus, nous savons que ses partisans dont ses 444 maires y sont favorables. Ils disent qu’il est leur candidat. Lui même soutient qu’il n’y a plus d’obstacles juridique sur la question. Qu’il y a droit. Pis, durant sa rencontre avec les Maires, il a cru devoir narguer et s’en prendre à ceux qui pensent le contraire.
Et il oublie ou fait semblant d’oublier qu’il a défendu les mêmes arguments. Mieux, il les a défendus dans son livre, « Le Sénégal au cœur ». Qu’il revient là-dessus pose alors manifestement problème. C’est dire qu’il y a déjà de quoi s’interroger. Car, au moment où ses partisans et lui sont convaincus de cela, des membres de la société civile, son opposition et une bonne partie de l’opinion est contre. Et il le sait. Car c’est une question qui a secoué beaucoup de pays africains : La Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, la Guinée, etc.
Et on croyait que depuis 2016, date de la réforme constitutionnelle, la question était derrière nous. Que nenni. Nous y voilà au cœur. Car, le Président a apparaissent la question de la troisième candidature au cœur. Le contexte de tension politique et sécuritaire, la perspective de l’exploitation du pétrole et du gaz et ses partisans le poussent à vouloir rester, contre vents et marées.
Que dans une république que l’on s’en réfère à l’arbitrage du Conseil constitutionnel est tout à fait normal. Mais dans le cas du Sénégal, la question ne devrait pas se poser outre mesure. Les politiques devraient pouvoir, à tout moment, montrer l’exemple par un haut sens de la responsabilité.
Et pour cela, il faudra que les les leaders au sommet en donnent l’exemple par leur désintéressement et leur capacité à privilégier l’intérêt supérieur des sénégalais. Ces derniers vivent une tension permanente depuis 2021 et tiennent, non sans raison, l’élite politique pour responsables.
Et à cela que le Chef de l’Etat doit mettre fin. Toute la difficulté de l’exercice est alors d’arriver à dépasser les ambitions personnelles et partisanes pour privilégier la paix et la stabilité sociale.
Assane Samb