« Les universitaires ont l’habitude de dire ‘Lux mea lex’ (La lumière est ma loi) mais moi, dans le cadre de ce que la justice représente, je dis Lex mea lux. La loi doit être la lumière », a dit le procureur général Ibrahima Bakhoum dans son réquisitoire lors du procès en appel pour diffamation, injures publiques, faux et usage de faux qui oppose Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang.
Selon lui, dans toutes les circonstances, on doit être soumis à l’autorité de la loi. Il fait ainsi allusion au refus d’Ousmane Sonko de déférer à sa convocation. « C’est de notre responsabilité de juger au nom du peuple, qu’on soit du siège ou du parquet », dit-il.
Revenant sur le dossier, le parquet général note qu’il s’agit, à titre principal, de faux et usage de faux, d’injures
. La diffamation, dit-il, n’est qu’à titre subsidiaire. « Dans cette affaire, l’élément factuel est la déclaration parlant du ministre épinglé par le rapport. À l’enquête préliminaire, il a noté un lapsus insinuant qu’il ne s’agit pas de l’IGE, mais de l’IGF. Une réquisition à l’IGF démontre qu’il n’y pas de rapport. Le mis en cause produit deux clés USB pour preuve. Elles contiennent deux articles de Sans Limites et Seneweb. Cela prouve le faux et l’usage de faux, dès l’instant qu’il veut l’utiliser pour prouver ses propos », explique le procureur.
Le parquet général a demandé la confirmation, en première instance, de la culpabilité pour diffamation et l’information du quantum de la peine, du délit d’injures et celui de faux et usage de faux. Ibrahima Bakhoum a demandé deux ans, dont un an ferme et un mandat de dépôt contre Ousmane Sonko. De plus, il demande la publication du jugement dans les quotidiens « l’Observateur », « le soleil », « le Quotidien », « Sud quotidien » et « Walfadjri ».