La matinée de ce vendredi 22 novembre a été particulièrement agitée à l’Université Assane Seck de Ziguinchor. Des affrontements violents ont éclaté entre les forces de l’ordre et des étudiants déterminés à se faire entendre. Ces derniers ont bloqué les accès de l’université, paralysant les activités sur le campus et dans les alentours.
La tension est montée d’un cran lorsque plusieurs véhicules, dont certains appartenant à des tiers, ont été incendiés dans une démonstration de colère. Les étudiants dénoncent des conditions d’études qu’ils jugent insoutenables et réclament l’ouverture immédiate des campus sociaux et pédagogiques, indispensables à leur vie universitaire. Selon les témoignages recueillis, de nombreux étudiants se disent épuisés par l’attente prolongée de la réouverture des résidences universitaires et des salles de cours. « Nous sommes livrés à nous-mêmes, sans logement, ni lieux d’étude. Comment peut-on réussir dans de telles conditions ? » s’indigne un représentant des étudiants.
Face à cette situation, les forces de l’ordre sont intervenues pour tenter de rétablir le calme, mais les altercations ont exacerbé les tensions. Plusieurs blessés sont à déplorer, aussi bien du côté des étudiants que des forces de sécurité. Ces événements rappellent une fois de plus les défis récurrents du système universitaire sénégalais, marqué par des retards dans les infrastructures et un manque criant de moyens.
Les étudiants de Ziguinchor appellent les autorités à un dialogue urgent pour désamorcer la crise et garantir un retour à la normale.