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Arthrose de la hanche
Arthrose de la hanche

Arthrose de la hanche: 80 % des patients perdent leur mobilité et 25 % limités dans les activités quotidiennes

La douleur et la raideur articulaire de l’arthrose de la hanche ont un impact direct sur la mobilité et la capacité des personnes affectées à être physiquement actives. Selon une étude 80 % des patients présentent ainsi une perte de mobilité et 25 % se retrouvent limités dans les activités quotidiennes.

L’arthrose est la maladie articulaire la plus répandue touchant environ 240 millions de personnes dans le monde. L’arthrose de la hanche se traduit le plus souvent par des douleurs musculosquelettiques sévères et une limitation des mouvements articulaires qui diminuent progressivement l’autonomie et la qualité de vie des patients concernés.

Selon une étude, la douleur et la raideur articulaire ont un impact direct sur leur mobilité et leur capacité à être physiquement actif : 80 % des patients présentent ainsi une perte de mobilité et 25 % se retrouvent limités dans les activités quotidiennes. Marcher, en particulier, devient difficile, en raison de schémas locomoteurs altérés (tels qu’une boiterie, une asymétrie de marche, etc.), associés à une vitesse de marche réduite, à une réduction de la force musculaire de la hanche et à un coût énergétique plus élevé par rapport aux personnes ne présentant pas d’arthrose. Cette situation mène les patients à devenir moins actif physiquement, ce qui a pour conséquence une importante sédentarité. Mais les effets délétères de l’arthrose de la hanche ne se limitent pas aux seuls problèmes physiques.

Un handicap complexe aux conséquences multiples

Marcher, monter ou descendre des escaliers, s’asseoir ou se lever, etc., sont autant d’activités du quotidien difficiles à réaliser pour les personnes souffrant de coxarthrose. Cette perte d’autonomie fonctionnelle a également d’autres conséquences, car elle en influe négativement sur la participation sociale et les motivations des malades. L’arthrose est donc un handicap multifactoriel complexe. C’est la raison pour laquelle, afin d’optimiser la prise en charge des patients et de leur proposer un programme adapté et approprié, il est nécessaire de mener une analyse bio-psycho-sociale. En matière de traitements non médicamenteux, la Haute autorité de santé recommande la pratique d’une activité physique régulière.

La prescription de programme de réadaptation basés sur de l’activité physique adaptée vise notamment à redonner une autonomie fonctionnelle globale par un travail des fonctions physiques et une mobilisation adaptée de l’articulation douloureuse. Cependant, malgré les preuves élevées de son efficacité, les prescriptions restent faibles. Comme le soulignent les rapporteurs de la HAS, « si 87 % des médecins généralistes promeuvent la pratique d’une activité physique adaptée dans l’arthrose, seulement 11 % d’entre eux la prescrivent. » Mais qu’est-ce que l’activité physique adaptée ? Quelles activités pratiquer lors d’une arthrose de hanche ? Comment rester actif durablement ?

Quelles activités pratiquer lors d’une arthrose de hanche ?

En cas d’arthrose périphérique comme celle de la hanche, il existe des exercices spécifiques appropriés et adaptés. Leurs objectifs sont à la fois de faire bouger les articulations, via notamment des exercices de souplesse et de renforcements musculaires ciblés, mais également le renforcement des capacités physiques et fonctionnelles générales, en proposant des exercices aérobiques, locomoteurs, proprioceptifs, etc. Le but ici est vraiment de diminuer la douleur articulaire, de redonner goût à l’activité physique et ainsi de rendre actif l’usager. L’optimisation des prises en charge est donc très importante. En effet, de nombreuses recherches scientifiques montrent la pertinence des programmes d’exercices structurés réalisés trois à quatre jours par semaine.

Des activités physiques aérobiques telles que la marche, la marche nordique ou encore le vélo elliptique, proposées à raison de séances de 30 à 40 minutes, montrent un effet bénéfique avéré sur la diminution des douleurs et l’amélioration de la condition physique générale et des capacités fonctionnelles dont la mobilité articulaire. Par ailleurs, des activités comme le stretching, le Tai-chi ou encore le renforcement musculaire péri articulaire réalisées deux à trois fois par semaine offrent une réelle complémentarité avec les exercices de nature aérobique. Ces derniers permettent notamment de travailler sur l’endurance musculaire, la proprioception (le sens qui « décrit » notre capacité à localiser chacune de nos parties du corps et permet de le ressentir) et la stabilisation musculo-articulaire. La pratique physique, même modérée, est donc essentielle. Néanmoins, il est très souvent conseillé de commencer en douceur par des exercices dits analytiques, à savoir focalisés sur l’articulation, tels que des exercices de proprioception adaptée (par exemple, des exercices d’équilibre sur mousse ou avec coussin d’équilibre) ou des exercices de mobilisations douces (comme du pilâtes adapté, de la gymnastique douce, du gainage actif), afin de solliciter les muscles péri articulaires et de redonner de la souplesse, sans douleur, à l’articulation. Puis, par la suite, de réaliser des exercices dits fonctionnels comme la marche ou le vélo elliptique afin de travailler sur les fonctions globales motrices et cardio-respiratoires. En revanche, tout exercice, quel qu’il soit, ne doit en aucun cas devenir douloureux pendant ou après sa réalisation. Il faut absolument éviter la sur-douleur. C’est pourquoi toute personne souhaitant pratiquer une activité physique, adaptée ou non, doit obligatoirement consulter et en parler avec son médecin afin que ce dernier puisse la conseiller (et lui prescrire une prise en charge en APA le cas échéant). Le fait de discuter avec un médecin permet de fixer des objectifs individualisés et atteignables, et ainsi de définir les exercices les plus adaptés par rapport aux symptômes arthrosiques.

Comment rester actif durablement ?

Pour combattre l’arthrose, bouger régulièrement est bénéfique, c’est un fait désormais largement admis. Mais pratiquer durablement une activité physique, adaptée ou non, demande une motivation constante. L’efficacité étant notamment liée à la réalisation des exercices sur le long terme, il est très important non seulement de bien choisir son activité physique adaptée mais également de veiller à ce que son intensité soi appropriée, tout comme son volume, sa durée et ses variations possibles, afin d’augmenter durablement l’adhésion. Pour ce faire, le programme devra être régulièrement réévalué par le médecin et le professionnel en APA, afin de réadapter les exercices selon les capacités et les besoins du patient. Par ailleurs, pour lutter contre la démotivation et avancer à son rythme, l’utilisation des technologies numériques (telles que les montres connectées, les applications sur téléphone, etc.) peut constituer un atout.


Le fait de pouvoir quantifier ses activités quotidiennes favorise par exemple l’adhésion à l’activité. Cela permet notamment d’observer sa progressivité et son évolution. Ces dispositifs technologiques offrent également l’opportunité de pratiquer en groupe et ainsi de partager et d’échanger avec d’autres personnes. Car, en conclusion, il faut rappeler un point essentiel : la pratique d’une activité physique doit absolument reste dans le registre du plaisir et être source de bien-être.

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