Revenant sur son face-à-face avec le doyen des juges, Oumar Maham Diallo, le président du parti Pastel-les patriotes a apporté des précisons sur le dossier. L’opposant Ousmane Sonko a été entendu par la justice pour la première fois ce jeudi pour répondre aux accusations d’Adji Sarr, qui a porté plainte contre lui pour viol en février 2021. « Je suis passé par la voie qu’ils m’avaient interdit d’emprunter au mois de mars et il n’y a eu aucun problème. Nous sommes parti répondre en toute quiétude et nous sommes rentré tranquillement chez nous », a d’emblée expliqué Ousmane Sonko. Sur le fond de l’audition, il a soutenu n’avoir été interrogé que sur trois (3) points.
« L’audition pouvait ne durer que 15 minutes, c’est à mon niveau que cela a tiré en longueur. Le substitut du procureur a voulu me questionner mais j’ai refusé de répondre à ses interrogations », a révélé Ousmane Sonko. L’opposant ne s’est pas limité à cela, il a également confié avoir nié toutes les charges et mieux, porté des accusations contre des autorités qu’il qualifie de comploteurs. « J’ai dit au doyen des juges que les accusations portées sur le dossier ne tiennent pas. Rien de ce qu’on a dit n’est avéré. Je lui ai demandé de livrer des preuves s’il en a contre ma personne, mais il n’en a donné aucune. Je réfute les charges et je confirme qu’il s’agit d’un complot. On m’a accusé, aujourd’hui, je les accuse avec preuves à l’appui », a soutenu Ousmane Sonko qui cite nommément. « Je les accuse d’un complot qu’ils ont orchestré. Il s’agit de Serigne Bassirou Guèye, du colonel Abdou Mbengue, du général Moussa Fall, Me Gaby, Me Dior Diagne qui est une femme à Antoine Diome, Mamadou Mamour Diallo. Tous on un lien étroit avec Macky Sall », a dit l’opposant.
Sur le test d’ADN qui lui a été demandé par le doyen des juges, Ousmane Sonko a confié avoir catégoriquement refusé de faire un prélèvement. « Donne moi ton sang, je refuse prouve que le dossier est terminé », a-t-il dit.
Ousmane Sonko annonce toutefois une plainte devant la chambre criminelle de la Cour Suprême et devant l’Inspection générale de l’Administration de la Justice (IGAJ) contre Serigne Bassirou Guèye et ses complices dans ce qu’il qualifie de complot.