Depuis quelques mois, le gouvernement a entrepris une revalorisation de ses agents. Il a décidé d’octroyer de nouvelles primes aux différents corps de l’Armée, de la police et la gendarmerie. Par contre, les agents de l’administration pénitentiaire sont très remontés contre les pouvoirs publics, dénonçant le fait qu’ils ne soient pas bénéficiaires des primes octroyées à leurs frères d’armes.
Dans les rangs des gardes pénitentiaires, ce n’est pas la joie par contre. Cette semaine, les détenus et prévenus des maisons d’arrêt et de correction du Sénégal risquent encore de ne pas recevoir des parents ou amis. Ce fait est la conséquence du mouvement d’humeur des agents de l’administration pénitentiaire.
Après leur protestation notée le vendredi dernier, ils prévoient de remettre cela. Et cette fois-ci, renseigne un maton : «Nous n’allons pas autoriser que des plats en provenance de l’extérieur entrent dans les établissements pénitentiaires.» Qu’est-ce qui explique cette colère ? «En quoi les policiers, gendarmes et soldats sont plus exposés que nous autres agents de l’Administration, jusqu’à ce qu’ils perçoivent des primes de risque et nous, on nous dit qu’on n’y a pas droit. Nous souhaitons des explications», confie un surveillant de prison.
Sur un autre registre, les matons disent ne pas comprendre que la prime de motivation, qui était de 150 mille F, soit ramenée à 50 mille francs. «Cet argent, nous ne le percevons maintenant que tous les deux mois. Sur l’indemnité de logement de 75 000 francs qui est annoncée, nous ne percevons que 50 000 francs», enchaîne un autre maton. Par ailleurs, les gardes pénitentiaires souhaitent que la loi qui modifie leur statut soit revue et votée afin qu’ils soient logés à la même enseigne que les policiers et gendarmes, où il est demandé au moins le BFEM pour accéder à ces corps.
Juste faire un rappel sur les augmentations concernent les soldats de 1ère classe jusqu’aux généraux et il y a une uniformisation du traitement selon les grades dans les corps selon les informations. Les montants varient entre 75 mille et 400 mille F Cfa. «Les agents de police ont reçu 80 000 francs, les sergents et sergent-chef de l’Armée 100 000 francs, les adjudants de police et les adjudants-chefs, aussi bien de la police que de l’Armée, ont obtenu 150 000, les lieutenants 200 000 francs, les commissaires de police 250 000 francs, les commissaires divisionnaires, les commandants et lieutenants colonels 300 000 francs, les colonels 350 000 francs et les généraux 400 000 francs», révèlent une source.