Un engin artisanal a explosé au passage d’un convoi de ravitaillement dans le nord de ce pays régulièrement frappé par des violences djihadistes.
Une nouvelle attaque meurtrière a endeuillé, lundi 5 septembre, le Burkina Faso. Au moins 35 civils ont été tués et 37 autres blessés, lors de l’explosion d’un engin artisanal au passage d’un convoi de ravitaillement dans le nord du pays.
« Un des véhicules transportant des civils dans ledit convoi a explosé au contact d’un engin explosif improvisé », explique un communiqué du gouverneur de la région du Sahel, le lieutenant-colonel Rodolphe Sorgho. Ces convois, escortés par l’armée, ravitaillent des villes du nord soumises à un blocus de groupes djihadistes.
« Les éléments de l’escorte ont rapidement sécurisé le périmètre et pris des mesures pour porter assistance aux victimes. Les blessés ont été pris en charge et les cas difficiles évacués vers des structures appropriées », poursuit le communiqué qui précise que le convoi quittait le nord du pays pour aller vers la capitale, Ouagadougou.
Des commerçants et des élèves
« Le convoi de ravitaillement était composé de conducteurs civils et de commerçants », a affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) une source sécuritaire. « Il y avait plusieurs dizaines de véhicules dont des camions et des cars de transports en commun. Les victimes sont essentiellement des commerçants qui partaient s’approvisionner à Ouagadougou et des élèves qui regagnaient la capitale pour la prochaine rentrée scolaire », a relaté à l’Agence France-Presse (AFP) un habitant de Djibo qui souhaite rester anonyme.
Au début d’août, quinze soldats avaient été tués sur ce même axe Djibo-Bourzanga dans une double attaque à l’engin explosif improvisé. Ces dernières semaines, des groupes djihadistes ont détruit à la dynamite des lieux situés sur les axes principaux menant aux deux grandes villes du nord du Burkina, Dori et Djibo, afin de tenter de les isoler.