La ministre du développement communautaire, de la solidarité nationale, de l’équité sociale et territoriale, Thérèse Faye Diouf a présidé la cérémonie de célébration de « Octobre rose » sur le thème : « Cancers et fistules chez les femmes : Comment lever les barrières économiques et socio-culturelles ? ». Organisée par l’agence nationale de la couverture maladie universelle (ANACMU), cette activité a permis de dépister gratuitement des femmes de cancers du sein et du col de l’utérus.
Dans le cadre de la célébration de « Octobre Rose « , l’agence nationale de la couverture maladie universelle (ANACMU) a tenu une journée de dépistage gratuit du cancer du sein et du col de l’utérus. Cette activité a été présidée par la ministre de l’équité sociale et solidaire. Selon Thérèse Faye Diouf, ces actions s’inscrivent en droite ligne avec la politique sanitaire et de protection sociale instituée et institutionnalisée le Président de la république. « Octobre Rose est un évènement de haute portée, car il s’agit, pour nous tous, de montrer notre élan commun à nous investir dans la lutte contre le cancer, qui fait tant de ravages dans le monde », dit-elle. Elle rappelle qu’au Sénégal, les cancers du sein et du col de l’utérus sont comptés parmi les problèmes de santé les plus préoccupants pour les femmes. «Malheureusement, l’ignorance et le manque de ressources freinent souvent sa prévention et son dépistage précoce. C’est pourquoi cette campagne, dénommée Octobre Rose, revêt une importance particulière dans notre pays.
En effet, avec les campagnes de communication et de sensibilisation menées, les populations sont informées sur les facteurs de risque, les signes d’alerte et les comportements à adopter pour prévenir la maladie », indique-t-elle. A l’en croire, il s’agit aussi d’une opportunité pour les femmes de bénéficier d’un examen médical complet et d’une prise en charge adaptée, si besoin. « C’est pourquoi, il est primordial que chaque femme soit consciente de l’importance de l’autopalpation régulière et de la consultation médicale en cas de doute », estime-t-elle. Thérèse Faye Diouf soutient que les facteurs de risque étant de nature multiple, les interventions doivent suivre la même trajectoire en prenant une dimension pluridisciplinaire et en mobilisant tous les acteurs concernés. « Les hommes, en tant que partenaires, frères et pères, ont un rôle crucial à jouer pour encourager les femmes de leur entourage à prendre soin de leur santé.
Par ailleurs, pour lever les barrières économiques et socio-culturelles liées aux cancers et aux fistules chez les femmes, il est important de mettre en place des actions dans différents domaines, notamment la sensibilisation et l’éducation pour la santé, le dépassement des contraintes culturelles, le renforcement des capacités, l’accès aux soins de santé, le financement et l’assurance santé », renseigne le ministre. Elle martèle que dans un pays où la majorité de la population s’active dans le secteur informel et ne bénéficie pas, dans certains cas, de couverture maladie, le coût du traitement, qui est en moyenne de 2 500 000 CFA, devient exorbitant pour les malades et leurs familles.
NGOYA NDIAYE