La légitimité du bureau actuel de la CCIAD et de son président, le budget et la reforme des CCIAS étaient au menu de la conférence de presse organisée par Abdoulaye Sow et son équipe. Il a profité de l’occasion pour solder ses comptes avec Serigne Mboup.
Les attaques de Serigne Mboup à propos de la légitimité du bureau actuel de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (CCIAD) dirigé par Abdoulaye Sow. En conférence de presse hier à Dakar, M. Sow et son équipe ont apporté des preuves pour montrer leur légitimité. Ils ont fait savoir sur instruction de Mme Assome Aminata Diatta, ministre du commerce et des petites et moyennes entreprises, le gouverneur de Dakar a convoqué l’Assemblée de la CCIAD, en vue de l’élection d’un nouveau président. Ainsi les membres élus ont voté dans la sérénité et Abdoulaye Sow a été déclaré vainqueur. Son challenger Ibrahima Lo est le premier vice-président de l’institution consulaire de Dakar. Dans leur communiqué de presse lu par Auguste Bruno Derneville, il est mentionné avant le vote du budget approuvé par 58 élus sur 60, un groupe de 4 personnes dont 2 suppléants à l’origine d’un soi-disant collectif ‘’ Na Lerr’’ a été instrumentalisé à dessein de diffuser des accusations fallacieuses à l’encontre de la CCIAD. Pour eux, ses organes délibérants et son président, dans le seul but de les discréditer et d’empêcher le vote du budget. Mais leur tentative a été vaine. Sur ce, ces derniers haussent le ton : « Nous ne saurions tolérer ces manœuvres. Elles traduisent une immixtion dans le fonctionnement de l’institution consulaire. Un acte d’autant plus grave qu’il a été inspiré par Serigne Mboup, président de la chambre de commerce de Kaolack ». D’après eux, ce dernier est censé être au fait des textes qui régissent les Chambres de commerce mais il a choisi de braver la loi et le règlement pour assouvir ses désirs personnels et chercher à instaurer le flou et l’amalgame.
Suspension des activités au sein de l’UNCCIAS
Face à cette situation, la CCIAD a décidé de suspendre ses activités au sein de l’Union nationale des chambres de commerce , d’industrie et d’agriculture du Sénégal ( Unccias) depuis le 3 Juillet 2020, et ceci jusqu’à nouvel ordre. « Nous sommes d’autant plus confortés dans cette attitude que Serigne Mboup, au nom de ladite institution, s’il en était, à servi plusieurs plaintes, au président de la Chambre de commerce de Dakar et tous les membres du bureau », ont-ils déclaré.
L’Unccias n’existe plus dans l’arsenal juridique du Sénégal
Selon Abdoulaye Sow et compagnies, la loi N 2017-15 du 06 février portant création de la Chambre Nationale de Commerce, d’Industrie et de Services du Sénégal (CCI-SN) et des Chambres régionales de Commerce, d’Industrie et de Services (CCIR) consacre la réforme des CCIAS. Cette loi qui a été votée le 27 Javier 2017, stipule en son article premier: « Il est créé une institution consulaire dénommée « Chambre Nationale de Commerce, d’Industrie et des Services du Sénégal » (CCI-SN) ». Cette dernière est représentée dans chaque région par une chambre régionale de Commerce, d’Industrie et de Services. « Si on se réfère à cette loi, l’Union nationale des chambres de commerce, d’industrie, et d’agriculture du Sénégal (Unccias) », ont-ils martelé. En outre, l’article 8 de la loi de 2017 indique « qu’à titre transitoire les Chambres consulaires existantes continuent de fonctionner jusqu’à la mise en place des nouvelles assemblées consulaires, résultant de l’application de la présente loi et de ses décrets d’application ». A cet égard, poursuivent-ils, il faut souligner que toutes les 14 chambre consulaire au sens de la loi, par conséquent cette entité n’a plus d’existence juridique dans cette transition vers la chambre nationale . « Cependant, il est impératif de relever que l’Unccias n’est pas une Chambre consulaire au sens de la loi, par conséquent cette entité n’a plus d’existence juridique dans cette transition vers la chambre Nationale », ont-ils conclu.
Zachari BADJI