L’actualité africaine est rythmée ces dernières semaines, par des vagues de migrants, tentant de rejoindre l’Europe à la recherche d’une vie meilleure et saine. L’épisode de Melilla en est la parfaite illustration. Quelques jours plus tard, une autre affaire à fait réagir d’urgence, l’Action pour les Droits Humains et l’Amitié). Il s’agit cette fois-ci des migrants sénégalais bloqués depuis deux mois maintenant, à 15 km de la frontière d’Algérie, dans un camp de l’OIM (l’organisation internationale des migrants) et dont les conditions de vie et d’hygiène sont juste catastrophiques.
Suite à l’appel de secours d’un des migrants du nom de: M. THIAW, auprès de l’ADHA, cette dernière a tenté de rentrer en contact avec les autorités sénégalaises compétentes. Cependant jusque-là la situation est pressante et aucune solution n’est trouvée. Dans ce même sillage:
– ADHA s’indigne des procédures mises en place par l’OIM, exigeant avant toute intervention, un foyer de 130 migrants en somme.
– ADHA tire sur la sonnette d’alarme et invite à nouveau l’état sénégalais à remplir son devoir régalien, celui de protéger tout sénégalais en situation de danger.
– Enfin ADHA compte saisir l’organisation des nations unis ainsi que les organisations de la société civile sur place, en vue de trouver une solution rapide, celle de faire revenir au pays vaille que vaille ces migrants désespérés.
Rappelons que l’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (Adha) avait une fois tiré sur la sonnette d’alarme face à la situation des migrants Sénégalais laissés à eux-mêmes en Libye. Selon les chiffres de l’Organisation internationale des migrations (OIM), près de 1000 migrants Sénégalais, étaient resté coincés en Lybie, et se retrouver face à un risque d’être vendus aux enchères sur des marchés aux esclaves. L’Action pour les droits humains et l’amitié préconise de s’attaquer aux causes profondes poussant les personnes à quitter leur pays. Son président Adama Mbengue avait eu à plaider également pour « l’élaboration d’un cadre stratégique pour la politique migratoire en Afrique qui pourrait contribuer à relever les défis posés par les migrations. Mais aussi l’améliorer la coopération et la coordination entre les États dans les sous-régions et les régions en vue de faciliter la libre circulation à l’échelle bilatérale, sous régionale et régionale».
Selon l’Action pour les droits humains et l’amitié (Adha), la situation préoccupante des migrants en Libye doit pousser les Africains à s’interroger sur les conditions de détention et l’efficacité de la politique migratoire en Afrique car, malgré les accords européens destinés à dissuader de telles traversées, les projets ainsi que le rythme de départs des migrants se sont accélérés.
L’autre écueil, relève Adha dans un communiqué, «demeure dans l’orientation qui a été donnée aux projets et programmes migratoires mis en œuvre au Sénégal et dont la plupart sont conçus depuis l’extérieur, sans un travail en synergie avec les organismes locaux dédiés».
L’Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) condamne ainsi avec la dernière énergie l’absence de politique efficace pour faire face aux phénomènes migratoires et rappelle que ce sont les pays africains qui assument l’essentiel du fardeau de la migration et par conséquent, payent le plus lourd tribut. Aussi, rappelle-t-elle «que le Sénégal n’a jamais été maître de son destin migratoire depuis 2005, puisque les financements proviennent de l’UE et de ses États membres».