Depuis quelques jours, le village de Kirène est d sous le feu des projecteurs suite à la mort de Abdou Faye, froidement tué par deux bergers. Cette localité vit une grande peur à cause des relations conflictuelles avec des bergers. A causes des bergers, qui envahissent leurs périmètres champêtres avec leurs troupeaux, il y’a eu mort d’un jeune de ce village, la semaine dernière. En guise de représailles, des individus ont mis le feu dans ce village de Thiambokh Peulh d’où sont originaires les deux supposés bourreaux de Abdou Faye.
Le village de Kirène ne digère toujours pas la mort du jeune Abdou Faye, tué par deux bergers. Les habitants du quartier où a eu lieu le drame, tout le monde réclame Justice. Figées dans la tristesse, les populations invitent au plus vite les autorités de faire toute la lumière sur ce dossier. Le président de l’Association pour le développement de Kirène tient à rétablir la vérité de faits sur cette affaire qui fait couler beaucoup de salive. Depuis cette affaire, les élèves ne font plus cours dans ce village, car les habitants veulent que les présumés coupables soient arrêtés. D’ailleurs, ils indexent la passivité des autorités.
Dans cette affaire, ces derniers pointent du doigt la responsabilité des autorités administratives et sécuritaires qui ont failli à leur mission, puisque les faits d’agression des bergers sur les paysans sont récurrents à Kirène. Il y a eu plus de 15 plaintes, toutes sans suite», déplore le président de l’Association pour le développement de Kirène. Pourtant, de tels évènements étaient prévisibles, vu les nombreux cas qui se sont produits dans ce village. Des correspondances ont été adressées au sous-préfet de Sindia, ainsi qu’au commandant de la gendarmerie de Diass et au président des éleveurs. Ils ont tous reçu notre première lettre d’alerte avec décharge depuis le 21 septembre. Malgré cette lettre d’alerte, le 13 novembre dernier, des bergers ont coupé les doigts d’un paysan dans son champ. Ce fait nous a amené à écrire une deuxième lettre d’alerte, cette fois-ci le 21 novembre dernier. Mais, le sous-préfet et le commandant de la gendarmerie n’ont agi pour prévenir de tels drames», déclare M. Sène.
Aujourd’hui, les habitants de ce village reprochent aux autorités de ne pas être en mesure d’assurer la sécurité. Pour eux, il faut que Justice soit faite, mais aussi que les trois jeunes de Kirène arrêtés dans cette affaire soient libérés.
Cette affaire Abdou Faye est le dernier drame. Des cas similaires sont monnaie courante dans le village de Kirène. «Ce n’est pas une première dans ce village, depuis très longtemps, des cas d’agression de la part des bergers existent dans ce village. Depuis 2011, moi personnellement j’ai enregistré 18 dossiers qui concernent des affaires liées à des troupeaux qui entrent dans des champs appartenant à des habitants du village de Kirène», raconte Ablaye Ndione, chef du périmètre Rpmk. «Et à chaque fois, ce sont des plaintes qui n’aboutissent pas. Il y a eu trois cas où du sang a été versé, sans compter les dégâts matériels avec des champs complément dévastés par les vaches.
Aujourd’hui, Kirène est devenue le poumon économique de Diass. Jadis gros village, la commune abrite presque tous les projets de l’Etat qui sont dans cette partie de la commune de Diass. Malgré la présence d’une usine d’eau minérale Kirène, d’une cimenterie, les carrières et l’Aéroport international, les 30 tonnes de haricots verts récoltées chaque jour, les habitants vivent dans la précarité, sans électricité. Frappés par le chômage, les jeunes se contentent de l’agriculture. Mais, leur activité est menacée. Face à cette situation, les habitants demandent aux autorités de prendre les décisions idoines pour pacifier la zone.