La cérémonie de prestation de serment de Cheikh Tidiane Coulibaly s’est déroulée hier à la Cour suprême. Magistrat à la retraite et nouveau membre du Conseil constitutionnel il a succédé à Abdoulaye Sylla, nommé Président de la CENA, a eu lieu ce lundi à la Cour suprême.
Le président du Conseil constitutionnel Mamadou Badio Camara a procédé hier à l’installation de Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly, comme nouveau membre de cette institution. Il a salué « les qualités professionnelles, morales et humaines » du magistrat à la retraite avec qui il a longtemps cheminé. Né en 1954 à Sokone, Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly a commencé sa carrière de juge à Thiès, à sa sortie de l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature (ENAM) en 1981, après une maîtrise en droit à l’université de Dakar, en 1979, a rappelé Mamadou Badio Camara. Il a été le magistrat le plus ancien de la Cour, et au poste le plus élevé, ayant passé 16 des 40 années de sa carrière de magistrat à la Cour de cassation puis à la Cour suprême. Il est reconnu comme un grand juriste polyvalent, maîtrisant à la fois les procédures, le droit civil, le droit pénal et le droit social, peut-on lire sur son profil, publié sur le site internet des Cours suprêmes judiciaires francophones.
Le juge Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly a été récemment nommé par décret présidentiel membre du Conseil constitutionnel, en remplacement de l’administrateur Abdoulaye Sylla, démissionnaire, a rappelé Mamadou Badio Camara en procédant à son installation dans les locaux de la Cour suprême. « Après vous avoir tant sollicité, l’État vous invite à nouveau à servir. Il ne doute point que c’est avec détermination et engagement que vous répondez à son appel », a-t-il dit à l’endroit de ce dernier.
A ce titre, a souligné Mamadou Badio Camara : « la fonction de juge constitutionnel exige, en effet, un dévouement particulier d’hommes et de femmes qualifiés, dont le rôle consiste à assurer l’équilibre entre les différents Pouvoirs délégataires de la souveraineté populaire, à garantir la protection des libertés fondamentales et à assurer la transparence des élections nationales : présidentielles, législatives et référendaires ». Il a aussi rappelé que la carrière de ce dernier et sa personnalité attestent de sa capacité à le relever « car elles témoignent d’un juriste ouvert à tous les souffles du savoir, d’un humaniste imprégné des valeurs et de la culture de son temps et de sa société ». Il ajoute : « cette nomination n’est point une promotion, pour un magistrat qui a occupé la fonction éminente de Premier président de la Cour suprême, Chef de la Compagnie judiciaire, mais une nouvelle mission de la plus haute exigence à laquelle votre cursus et vos qualités intellectuelles et morales vous ont prédestinés ».