Le ministre français de l’intérieur a annoncé, ce lundi 17 mars 2025, la « suspension des accords de 2007 pour l’exemption de visa aux détenteurs algériens de passeports diplomatiques ». En pleine crise entre les deux rives de la Méditerranée, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a promis lundi 17 mars d’exécuter une « riposte graduée » à l’encontre de l’Algérie, à la suite du rejet par Alger d’une liste composée d’une soixantaine de ressortissants algériens, que Paris souhaite expulser.
Le ministre de l’intérieur fait ici référence à l’accord entre la France et l’Algérie portant sur l’exemption réciproque de visas pour les titulaires de passeports diplomatiques. Il a été signé à Alger le 10 juillet 2007 par les ministres des affaires étrangères des deux pays, Bernard Kouchner et Mourad Medelci, lors de la visite de Nicolas Sarkozy en Algérie au tout début de son mandat présidentiel. L’accord est publié un an plus tard, le 25 août 2008, au Journal officiel.
En pleine crise diplomatique entre Paris et Alger, Bruno Retailleau multiplie des déclarations virulentes contre l’Algérie, en prônant une stratégie de « riposte graduée ». Si la suspension de l’accord de 2007 constitue la toute première étape de cette menace, le ministre de l’intérieur envisage d’autres sanctions qui toucheraient beaucoup plus d’Algériens. Cela pourrait passer par une remise en cause de l’accord de 1968, qui réglemente la circulation, l’emploi et le séjour des ressortissants algériens en France, et leur offre davantage de facilité que pour les citoyens d’autres pays étrangers.
En réaction, le ministre de l’Intérieur français annonce déclencher « la riposte graduée, comme le comité interministériel, présidé par le Premier ministre l’a décidé ».
Cela signifie la « suspension des accords de 2007 pour l’exemption de visa aux détenteurs de passeports diplomatiques », a martelé M. Retailleau. « Je regrette que l’Algérie refuse d’appliquer le droit international », a ajouté le ministre français sur son compte X (ex-Twitter).