L’institut de sécurité maritime interrégional (ISMI) de l’Académie Régionale des Sciences et Techniques de la Mer (ARSTM) d’Abidjan organise un stage de formation sur la cybercriminalité du 06 au 10 mai. L’objectif de cette formation est de les donner les moyens d’agir pour répondre aux attaques, identifier les cyber-délinquants, les chercher et les arrêter pour les traduire devant la justice.
Le milieu maritime est confronté à de nouveaux risques notamment ceux liés à l’utilisation d’outils informatiques. Les atteintes directes ou indirectes contre les systèmes de traitement automatisé de données des navires des plateformes pétrolières ou des ports font l’objet d’une préoccupation grandissante de la part du secteur maritime. Depuis quelques années, le secteur est en effet ciblé des cyberattaques comme le port d’Anvers en 2011. Les menaces diverses ont un impact opérationnel conséquent et représentent des enjeux pour la sureté et la sécurité des personnes et des biens en mer et au port.
Pour accélérer et fluidifier les opérations, le secteur portuaire s’est lancé dans une transformation numérique en se connectant sur l’application en ligne pour assurer la circulation des navires et des marchandises mais aussi le fonctionnement des ports. Ainsi, toutes les activités portuaires sont automatisées, portées par des SI avec des systèmes industriels et outils de gestion de systèmes de navigation de communications et de contrôle du trafic maritime et des cargaisons. Pour faire face, aux menaces cyber, le secteur doit s’organiser et s’adapter pour faire face aux menaces. C’est pourquoi, l’institut de sécurité maritime interrégional (ISMI) de l’Académie Régionale des Sciences et Techniques de la Mer (ARSTM) d’Abidjan organise un stage de formation sur la cybercriminalité du 06 au 10 mai.
Selon le directeur de l’institut de sécurité maritime interrégional (ISMI), Pape Guéye, cette formation regroupe 16 participants, tous officiers de police ayant des compétences maritimes originaires du Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, de la Gambie, de la Guinée, de la Guinée Bissau, du Liberia, de la Sierra Leone et du Sénégal. «Les auditeurs ont été rigoureusement sélectionnés pour cette session approfondie à partir du contingent ayant initialement pris part à la session initiale qui avait eu lieu du 27 novembre au 1er décembre 2023 », dit-il.
Et de poursuivre : « Ces auditeurs ont justifié d’un intérêt considérable pour cette formation et seront à même d’en faire un usage efficace pour la maîtrise par les Administrations du golfe de Guinée des questions de lutte contre la cybercriminalité dont nous sommes tous des victimes potentielles ».
A l’en croire, cette formation s’inscrit également dans le cadre du Projet SAFE PORT consacré à la sécurité et à la sûreté portuaires. Il rappelle que le projet SAFE PORT est financé par le Gouvernement allemand, exécutée par l’ISMI et piloté par l’Institut des Nations Unies pour l’Etude et la Recherche (UNITAR).
NGOYA NDIAYE